L’insécurité a atteint un niveau incontrôlable à Bamako, dans les capitales régionales ainsi que dans certaines localités. Il ne reste plus aux paisibles citoyens que de quitter leurs lieux d’habitation pour aller se réfugier dans les pays voisins.
A Bamako, c’est pire avec des braquages et des cambriolages de maisons au quotidien. Il y’a quelques jours seulement, des bandits armés ont tué une personne qui venait juste de vendre ses bœufs à Yirimadio. Ils ont emporté son argent et sa moto. La vie d’un être humain contre de l’argent et une simple moto !
En réalité, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le général de brigade Salif Traoré n’a aucune stratégie proactive pour neutraliser les bandits de chemin, les criminels qui circulent en 4×4 sans-plaques avec vitres teintées sous son nez à travers Bamako, en plein Etat d’urgence entre 3 heures et 4 heures du matin. De 2016 à 2018, rares sont les belles maisons à Bamako qui n’ont pas été attaquées et dépouillées (de l’argent et bijoux en or et diamant) par ces bandits armés de Bamako. Presque tous les arrondissements de police de Bamako qui sont remplis de rapports et déclarations sans suite des victimes de ce fléau de cambriolage lucratif dont les criminels ont désormais pris gout.
La vie est devenue très dangereuse à Bamako au nez et à la barbe des forces de sécurité (police, gendarmerie) qui sont souvent molles. Les grands bandits de Bamako et autres coupeurs des chemins (comme ceux de Kita-Kourounikoto) n’ont jamais été aussi libres, sereins et riches que dans ces trois dernières années.
Au lieu d’avoir une stratégie de neutralisation contre les bandits et autres malfrats qui sont de plus en plus en train d’installés la terreur et l’insécurité partout, le département de la sécurité ne fait qu’organiser des conférences et des rencontres etc. Or pour la sécurité intérieure, il faut être pro activement. Il faut renforcer l’analyse des renseignements, tout en utilisant son cerveau pour anticiper les opérations et mouvements des bandits avant de leur tendre des pièges afin de les neutraliser. Un seul piège mortel dans une zone peut dissuader les opérations futures des bandits, car ils vont penser à deux avant de prendre le risque. Par exemple, pourquoi ne pas envoyer une unité commando dans un car pour piéger et neutraliser des groupes de braqueurs. Dommage que la sécurité de ces citoyens victimes et de leurs biens soit les derniers soucis de nos autorités!
Avec l’immobilisme et le manque d’anticipation de nos forces de sécurités (police, gendarmerie), les braqueurs ont des beaux jours devant eux avec nos autorités actuelles. Les citoyens ne doivent que prier et donc compter sur leur protection et d’user de son bon sens pour éviter de prendre certains risques notamment de voyager avec de grosses sommes d’argent en liquide, des bijoux valeureux etc. Pour ceux qui ont de gros moyens, il faut prendre soin de sécuriser physiquement les domiciles, les lieux du travail, et surtout, il faut trouver un permis de port d’arme pour l’auto-défense. Ne comptez jamais sur la fausse « sécurité intérieure » qui n’est nulle part une réalité.
O.S, stagiaire
L’Humanité