Il s’agit de renforcer le plaidoyer et la mobilisation sociale autour des stratégies de lutte contre cette maladie, par la sensibilisation des ménages et des communautés sur l’importance de la prévention.
Fidèle à une tradition mondiale, le Mali a célébré ce jour 25 avril, journée dédiée à la lutte contre le paludisme. C’était au Palais des Sports Salamatou Maïga, sous le thème : « Prêts à vaincre le paludisme ». Comme d’habitude, la célébration est organisée par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, à travers le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). La cérémonie a mobilisé autour du secrétaire général du département de la Santé, Dr Mama Coumaré, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats Unis au Mali, M. Gregory Garland, les autorités politiques et administratives et les leaders d’opinions de la commune IV.
Selon le chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats Unis, le taux d’infection des enfants de moins de cinq ans a diminué de presque de moitié entre 2006 et 2013. Ce bilan positif est le résultat direct de l’investissement des Etats Unis ainsi que les actions entreprises sur le terrain par le Mali et l’ensemble de ses partenaires. Et M. Gregory Garland de laisser entendre que c’est un progrès notable, qui ne doit pas permettre aux acteurs de baisser les bras. Mais, plutôt, il devrait les pousser à rester toujours vigilants et veiller à ce que la prévention et le traitement du paludisme soient poursuivis.
Quant à la représentante de l’OMS, elle s’est appesantie sur les progrès enregistrés au plan mondial. En détail, les tendances mondiales ont montré que le nombre estimatif de nouveaux cas de paludisme notifiés dans la région africaine a régressé de 20% entre 2010 et 2016. Au même moment, les décès dus au paludisme ont baissé de 37%. Par rapport à ces progrès, cinq pays de la région africaine (Ethiopie, Madagascar, Sénégal, Gambie et Zimbabwe) font partie des 16 nations au monde où la morbidité et la mortalité palustres ont diminué de plus de 20% entre 2015 et 2016. Egalement, six autres du même continent (Afrique du Sud, Algérie, Botswana, Cap Vert Comores et Swaziland) ont le potentiel pour éliminer le paludisme d’ici 2020 s’est- elle félicitée.
De son côté, le représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique dira que grâce à l’appui financier des partenaires techniques et financiers, le Mali a entrepris des actions payantes dans la lutte contre cette maladie. C’est ainsi qu’en 2017 environ 26 379 426 000 FCFA ont été engagés dans la lutte contre le paludisme. Cet important financement a servi à l’acquisition des intrants de lutte contre le paludisme et à la mise en œuvre des interventions prioritaires.
Au nombre de celles-ci : la distribution gratuite de 4 148 911 moustiquaires imprégnées d’insecticides de longue durée d’action (MILD) en routine et en campagne de masse ; le dépistage et la prise charge de 2 097 797 cas de paludisme à tous les niveaux y compris celui du communautaire ; la gratuité des comprimés de Sulfadoxine-pyriméthamine à toutes les femmes enceintes dans le cadre du traitement préventif intermittent du paludisme ; l’organisation de la campagne de pulvérisation intra-domiciliaire dans 04 districts sanitaires de la région de Mopti : Bandiagara, Bankass, Djenné et Mopti ; l’organisation de la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 3 à 59 mois sur l’ensemble du territoire avec une couverture moyenne de 94% etc a souligné Dr Mama Coumaré.
Diakalia M Dembélé
22 Septembre