L’armée libyenne a annoncé jeudi avoir licencié plus de 900 soldats et officiers accusés d’avoir combattu dans les rangs des forces loyales au dictateur défunt Mouammar Kadhafi durant la révolution de 2011.
La commission de l’intégrité et de la réforme de l’armée libyenne a établi une liste de 915 soldats et officiers ayant soutenu le régime, mais encore dans les rangs de l’armée deux ans après la révolte.
“La commission s’est appuyée dans sa décision sur l’attribution à ces militaires de l’insigne de blessés de guerre” par le ministère de Défense de l’ancien régime pour des blessures subies pendant la révolution a expliqué le colonel Ali al-Cheikhi, porte-parole du chef d’Etat-major.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011 après un conflit de huit mois, la Libye peine à mettre en place une armée et une police professionnelles efficaces.
Jusqu’ici, le pouvoir de transition a compté sur des groupes d’ex-rebelles indisciplinés pour assurer la sécurité dans le pays, leur accordant salaires et avantages.
Certaines de ces milices dépendent officieusement des ministères de la Défense ou de l’Intérieur, mais les autorités ont perdu le contrôle sur ces groupes lourdement armés qui n’obéissent qu’à leurs chefs.
Les milices refusent de jeter les armes ou de rejoindre les forces régulières, prenant pour prétexte la présence d’éléments kadhafistes dans la nouvelle armée en construction.
Source: Jeune Afrique