Octobre 2011, le colonel Mouammar Kadhafi, guide de la révolution libyenne est tué dans une intervention pilotée par la France et ses alliés occidentaux. Six ans après, le spectre du colonel hante toujours le monde et surtout la Libye, un pays déchiré entre ethnies et clans depuis la chute du «Guide».
Des guerres par ci et par là ont éclaté dans le pays et aux alentours pour diverses raisons. Des conflits alimentés pour la plupart par des fonds et des armes sorties tout droit des caisses et casernes pillées du colonel. Des armes qui sont tombées dans des mains de terroristes qui sèment la terreur dans le Sahel et les pays environnants.
Outre les armes qui ont engendré des conflits, le fameux ‘’magot’’ de la famille Kadhafi tourne les têtes dans toute l’Afrique. Les armes crépitent mais on n’oublie pas la fortune ‘’inestimable’’ qu’aurait caché en liquide, le défunt guide de la révolution libyenne. Ces milliards de dollars ont excité des dizaines de chercheurs de trésors, mais aussi les différentes factions qui se partagent le pouvoir entre Tripoli et Benghazi.
«Selon certaines estimations, ce pactole fait d’or, de liasses de dollars ou encore de diamants s’élève à près de 150 milliards de dollars. Mais personne n’a mis la main dessus depuis la révolution», expliquait à l’époque, le site américain The Daily Beast, qui avait publié une longue enquête sur le sujet.
Une fortune disparue
Des informations sur des rapports de l’ONU estiment que plusieurs millions de dollars n’ont pas pu être localisés par les enquêteurs de l’organisation qui, cependant, ont réussi à tracer une certaine quantité de ces billets de banque.
«Les investigations ont révélé que plus d’argent que ce qui était estimé avait d’abord été envoyé en Afrique du Sud par le biais d’institutions financières. Une information révélée en 2016 montre que huit milliards de dollars ont été transférés d’un compte de la banque sud-africaine Standard Bank à un autre de la banque Stanbic au Kenya», note le site d’information Quartz qui s’appuie sur les données du rapport de l’ONU.
Retrouvé à Ouagadougou
Une autre partie de l’argent aurait transité puis émigré vers l’Afrique de l’ouest et atterri précisément au Burkina Faso. «Dans un cas précis, le rapport de l’ONU fait état de 560 millions de dollars en billets de 100 qui ont été cachés dans des caisses en acier quelque part à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso», note le site Quartz.
L’argent aurait été entreposé en attendant d’être renvoyé en Libye par une entreprise locale burkinabé, Société de transport et de convoyage international, qui aurait reçu une commission de 10 à 35% de la somme pour effectuer ce transfert. Le gouvernement burkinabé a nié l’existence de cette entreprise qui a pourtant une adresse postale à Ouagadougou selon l’ONU.
L’ONU affirme à travers ses enquêteurs, avoir reçu des alertes de plusieurs personnes relatives à un éventuel transfert de ces fonds en Libye. Ce qui pourrait, en l’état actuel des choses dans le pays, participer soit à la recrudescence des violences ou à la reconstruction du pays.
Source: beninwebtv