La journée internationale de l’éducation est célébrée ce vendredi 24 janvier 2025 sous le thème « L’IA et l’éducation : préserver l’autonomie dans un monde automatisé ». Cette journée vise à examiner les nouvelles offres de l’intelligence artificielle dans l’enseignement, l’apprentissage et l’administration de l’éducation.
La thématique de cette année est pertinente à plus d’un titre affirme Tieoulé Diarra, chef de division planification et statistiques au ministère de l’éducation nationale. Selon lui, l’Intelligence Artificielle innove et aide les enseignants dans l’encadrement pédagogique. « On peut par exemple créer un enseignant virtuel, une classe virtuelle qui est animée et qui est interactive par rapport aux apprentissages qu’on peut donner à un enfant », dit-il. « Il y a des questions qui sont posées, l’enfant répond. En fonction de ça, cet enseignant virtuel peut orienter le niveau de l’enfant. Ça a un apport vraiment important si on arrive à l’exploiter à bon escient », explique M.Diarra.
Limiter l’emploi de l’IA
Avec une mauvaise utilisation, l’IA peut provoquer la paresse intellectuelle chez l’apprenant, explique Abdoulaye Guindo, journaliste et coordinateur de Benbere. Cet expert des nouveaux médias estime qu’il faut mesurer l’emploi de l’intelligence artificielle pour minimiser son impact négatif. « L’étudiant qui, lui, rassemblait les résultats et après lui-même faisait la classification n’aura plus besoin de faire cette classification, donc ça va pousser les enfants à ne plus pouvoir fournir beaucoup d’efforts. C‘est ça le côté négatif », prévient M. Guindo.. Pour positiver l’utilisation, l’expert recommande de mettre en place des « politiques d’encadrement ». Par exemple, il propose d’«exiger des taux d’utilisation de l’IA dans le traitement d’un devoir à donner, si vous voulez, d’un exercice ou même de la rédaction de son mémoire »
Il ajoute qu’il faut mettre l’accent sur l’apport positif de l’IA. Par ailleurs, le ministère de l’éducation souligne que l’IA en tant que nouvel outil d’apprentissage doit être validé par des comités pédagogiques pour mieux encadrer cette innovation.