Une réunion des ministres de l’Intérieur des pays européens examine les mesures pour lutter contre le départ de djihadistes en Syrie.La semaine dernière, les ex-otages de syrie ont participé à un exercice de reconnaissance vocale au siège de la DCRI à Levallois-Perret, près de Paris. Les experts de l’antiterrorisme leur ont fait entendre des voix de djihadistes français – résultats d’écoutes téléphoniques – dans l’espoir qu’ils reconnaissent le timbre d’un ou plusieurs de leurs geôliers. Puisque pour la première fois dans l’histoire des enlèvements, des Français figuraient aux côtés des terroristes qui détenaient en otages d’autres Français. Dernier avatar du piège djihadiste auxquels sont confrontés la France et d’autres pays occidentaux, trois ans après le début de la révolution pour renverser Bachar el-Assad à Damas.Les neuf pays européens les plus concernés par «les combattants étrangers» en Syrie se réunissent jeudi à Bruxelles, avec des représentants des États-Unis, de Turquie, du Maroc et de Tunisie. La Syrie, comme aucun autre pays auparavant, aimante les candidats à la guerre sainte. Les chiffres sont inquiétants. 300 Français combattent dans le nord de la Syrie. À leurs côtés, 200 Belges, une centaine de Néerlandais, 300 à 400 Britanniques, des dizaines d’Allemands, et entre 50 et 100 Américains… Au total, plus de 15.000 étrangers venus de près de 70 pays. Et dans l’immense majorité des cas, pour lutter avec les groupes islamistes les plus radicaux: le Front al-Nosra, branche locale d’Al Qaida et l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), auteur des pires atrocités, qui détenait les journalistes français.