Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta a reçu hier après-midi à Koulouba la délégation du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies en fin de séjour de deux jours dans notre pays.
Le chef de l’Etat a remercié la délégation, estimant que cette visite témoigne de l’intérêt que le Conseil de sécurité de l’ONU accorde au processus de paix en cours dans notre pays. Il a remercié aussi la France pour son rôle dans l’avenir du Mali en lançant en janvier 2013, l’opération Serval pour neutraliser les groupes terroristes qui ont lancé une offensive contre les positions de nos forces armées à Konna et à Diabaly. Cette action a été suivie d’une mobilisation sans précédent de la communauté internationale à travers notamment le Conseil de sécurité des Nations unies au chevet du peuple malien. « Jamais le Conseil de sécurité des Nations unies n’avait été autant sollicité », a constaté Ibrahim Boubacar Kéïta.
Le président Keita a rappelé que c’est la deuxième fois qu’il reçoit une délégation de cette nature. La présente rencontre se tient dans un contexte particulier pour notre pays. Contexte marqué par la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Elle se tient aussi quelques jours après la rencontre du chef de l’Etat avec les membres de la CMA et ceux de la Plateforme pour accélérer le processus de paix notamment à travers des patrouilles communes, la sécurisation des populations et le retour de l’administration et des institutions dans les zones concernées. Tout cela pour assurer le retour des réfugiés dans de meilleures conditions.
Ibrahim Boubacar Kéïta a salué l’action de la Minusma qui, dans sa mission de paix, paie un lourd tribut. « Nous n’allons pas faire de cadeau à ceux qui s’opposent à la paix », a assuré le chef de l’Etat qui a demandé aux partenaires d’accorder leur confiance à notre pays. Le chef de l’Etat a aussi salué l’appropriation par les Maliens y compris l’opposition politique de l’accord pour la paix et la réconciliation.
Le report des élections communales et régionales s’inscrit dans une démarche inclusive des parties. De même, la création des Régions de Taoudenit et de Menaka contribue, dans le cadre de la décentralisation, à asseoir notre système de gouvernance, a indiqué le chef de l’Etat. Aussi, l’organisation prochainement d’un référendum pour création du Senat s’inscrit dans la logique de doter notre pays d’un système de gouvernance adapté.
«Nous savons que le temps n’est pas notre meilleur ami », a estimé Ibrahim Boubacar Kéïta qui s’est réjoui des actions dans le cadre du G5 Sahel dont l’accompagnement a été salutaire pour notre pays.
Le chef de l’Etat a souhaité l’accompagnement du Conseil de sécurité car « la tâche est loin d’être terminée » du fait de l’action des ennemis de la paix qui livrent une guerre asymétrique. Il a annoncé l’adhésion du gouvernement au processus d’Anefis.
Le chef de la délégation onusienne, Ismaël Abraao Matins, a salué les avancées dans notre pays et a réitéré la volonté du Conseil de sécurité de l’ONU d’aider le Mali à retrouver la paix.
Signalons que cette visite des 15 membres du Conseil de sécurité intervient quelques semaines avant la publication du rapport trimestriel du secrétaire général Ban K-Moon sur notre pays et quelques mois avant le débat pour le renouvellement du mandat de la Minusma. Après avoir touché du doigt la réalité du terrain, ils sauront prendre les mesures idoines pour l’aboutissement du processus de paix dans notre pays.
B. COULIBALY
Source : Essor