Quelques courtes semaines à rester de plus en plus dignement à l’offensive et la situation état mûre pour récolter légitimement le fruit d’une transition républicaine, apaisée. (Télé)Guidée par quelques tacticiens en opportunité, une junte, forte de sa persuasion par les armes et convaincue d’une occasionnelle convergence idéologique avec le peuple pour mettre fin au chaos existant, s’est précipitée à rendre victorieux un combat populaire presque gagné d’avance. Effusion patriotique s’en suivit, mais rapidement aucune fusion des objectifs d’une transition démocratique. Diverses manoeuvres eurent cours, puis quelques tentations de rétorsions aussi, d’habiles manipulations et de courtoises gesticulations tinrent finalement de programme. Pour quel résultat? Oh l’ancienne forêt a été certes déboisée, mais pas totalement défrichée et certaines pratiques, comme de jeunes pousses pour chercher la lumière, refont surface. L’appétit vient toujours en régnant à la table où le peuple n’
est pas honorablement et raisonnablement invité. Peut-être lui consentira-t-on des miettes afin de rassasier son impatience à être servi comme il le revendique. Le peuple mérite la première place et ceux qui se substituent à lui, s’il l’ignore, l’invitent à ne plus économiser demain son espoir d’un pays reconstruit et refondé pour et avec lui. Uniquement pour lui. L’armée est au service exclusif de la nation. Même s’il y a encore des vices dans sa nouvelle construction, la junte a vocation à ne pas se cacher derrière ses galons pour officier dans des palais et ministères. Mais sur le terrain, avec son génie, où il y a tant à faire, et pas seulement contre l’ennemi terroriste.
Source : Le Poing depuis Ansongo