Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

Les revers militaires n’atténuent pas l’ultra-violence de Boko Haram

Près de 300 femmes ont été libérées au Nigeria, mais Boko Haram a kidnappé plus de 2000 personnes l’an dernier. Le groupe continue de perpétrer des massacres malgré la présence de la coalition militaire régionale.

soldats militaire camerounais patrouillent Fotokol boko haram

Près de 300 femmes et filles ont été délivrées des mains de Boko Haram, au Nigeria. L’annonce de l’armée, mardi, est une promesse de soulagement pour de nombreuses familles. Les identités de ces femmes ne sont pas encore connues: on ne sait pas s’il s’agit des 209 lycéennes enlevées à Chibok il y a un an.

En dépit de cette bonne nouvelle, de nombreuses personnes sont encore détenues par le groupe islamiste qui a prêté allégeance à l’organisation Etat islamique (EI). Selon l’ONG Amnesty international, 2000 femmes et fillettes ont été enlevées depuis le début de l’année 2014. Les chiffres des exactions commises par la secte devenue groupe djihadiste sont effrayants: l’ONU estime que 15 000 personnes ont été tuées depuis le début de l’insurrection en 2009 et alerte sur un ciblage délibéré des enfants. Sur la même période, 1,5 million de Nigérians ont dû fuir leur domicile pour échapper aux fondamentalistes.

Le danger persiste pour la population

Dans l’Etat de Borno, au nord-est du Nigeria, l’Agence de gestion des urgences estime que 100 000 personnes sont déplacées et vivent dans des camps ou chez des proches. D’autres, dont le nombre est impossible à évaluer, se sont réfugiés dans la brousse pour se cacher des fondamentalistes. Les autorités locales examinent la faisabilité d’un retour de milliers de réfugiés, mais plusieurs observateurs de la situation estiment que cette démarche est prématurée.

Les revers subis par Boko Haram, ciblé par la force régionale -Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun, Bénin- mise en place depuis quatre mois, ont pu laisser penser à un semblant de trêve. Mais le groupe reste dangereux et bien implanté sur ce territoire. La découverte d’un nouveau charnier de plusieurs centaines de corps la semaine dernière dans une ville détruite près du lac Tchad en témoigne.

>> Lire aussi: Au Tchad, les naufragés de l’ouragan Boko Haram

« Nous avons une dette envers les écolières de Chibok »

De même, au Niger, aucune attaque d’envergure n’avait été signalée depuis un mois. Mais dimanche, des soldats nigériens ont subi un assaut des islamistes sur une île du lac frontalier de plusieurs pays. Une cinquantaine ont été tués, avant que les agresseurs ne massacrent des civils. « Ils ont retourné leurs armes contre les habitants, visant les têtes de ceux qui s’étaient jetés à l’eau pour leur échapper et brûlant vivants beaucoup de résidents dans leurs maisons », a témoigné un pêcheur nigérian. Preuve que l’extrême violence du groupe n’est pas atténuée par la riposte militaire.

Elu le mois dernier, le nouveau président nigérian, Muhammadu Buhari, a promis d' »éradiquer » les djihadistes de Boko Haram en misant sur l’offensive armée et l’éducation. Dans une tribune à Jeune Afrique, il explique comment il compte procéder: « Il nous faudra envoyer davantage de troupes sur le front. (…) Nous devons nous demander pourquoi autant de jeunes gens rejoignent ses rangs. Nous devons donc être prêts à proposer une solution alternative (à Boko Haram, ndlr). Parmi ces nombreuses raisons, il y a la pauvreté et l’ignorance. Cette solution consiste à scolariser davantage de filles (…) Nous avons une dette envers les écolières de Chibok. »
Source: lexpress.fr

Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct