Ce point de presse était animée par le Président du Mouvement EMK, Cheick Oumar Sissoko, qui avait à ses côtés, le représentant du FSD, le Dr Choguel Kokalla Maiga, président du Comité stratégique du M5-RFP ; le coordinateur de la CMAS, Issa Kaou N’Djim; ainsi que plusieurs leaders du M5-RFP.
A travers cette rencontre, il s’agissait pour les responsables du M5-RFP de féliciter le peuple qui s’est mobilisé, le 19 juin dernier, à Bamako, Kayes, Ségou, Sikasso, Mopti, Tombouctou, et dans beaucoup d’autres localités à l’intérieur comme à l’extérieur du pays . Il s’agit aussi de remercier, disent-ils, les Maliens qui se sont également mobilisés en France, au Canada, aux Etats-Unis…
D’entrée de jeu, Check Oumar Sissoko, a invité les uns et les autres à rester mobiliser pour le Mali. Selon le conférencier, il s’agit de se battre pour un Mali nouveau. Dans son intervention, il a eu une pensée pour l’honorable Soumaila Cissé, enlevé dans le nord du pays le 25 mars 2020.
Selon lui, l’événement du 19 juin a mobilisé plus de manifestants que le 5 juin. Pour lui, la réussite de cette mobilisation prouve la maturité du M5-RFP. De son avis, l’événement a permis au peuple malien de prouver à la face du monde entier que nous sommes un grand pays. Il en sera de plus, dit-il, quand IBK et son régime vont rendre le tablier. «Nous voulons dire à notre peuple que nous n’avons pas changé d’un iota. Nous maintenons le cap de l’exigence de la démission du Président Ibrahim Boubacar Kéita et de son régime», a-t-il rassuré. Avant d’ajouter : «nous sommes ici pour vous féliciter, vous dire de rester mobiliser». En attendant, les responsables vont se pencher sur les propositions à venir. «Notre exigence demeure, c’est la démission de Ibrahim Boubacar Kéita et de son régime», a-t-il conclu.
Avant de terminer, il a invité les militants et sympathisants du M5-RFP à ne pas se laisser distraire par les démissions enregistrées ces dernier temps au niveau de certaines institutions de la République.
De son côté, le Dr Choguel Kokalla Maiga, a fait savoir qu’après avoir fait le diagnostic de notre pays, il est ressorti deux préoccupations essentielles, à savoir : la démission d’BK et de son régime ; et la libération de Soumaila Cissé.
De même, a-t-il fait savoir, à la date d’aujourd’hui, et après le grand rassemblement patriotique du 19 juin qui s’est tenu à l’intérieur et à l’extérieur du pays, la direction du M5-RFP, ainsi que le comité stratégique, invitent les manifestants à ne pas baisser la garde. Pour le président du Comité stratégique du M5-RFP, il s’agit de faire de propositions allant dans le sens de l’intensification de la lutte et de l’élargissement de la base de la contestation sur l’ensemble du territoire national. Pour ce faire, il a invité les uns et les autres à rester à l’écoute du comité stratégique qui dévoilera dans les prochains jours la nouvelle planification des actions à mener pour atteindre les objectifs. «Il est important que nous gardions espoir parce que la finalité de notre lutte, c’est de redonner espoir au peuple malien, lui redonner confiance, lui rendre sa dignité et son honneur», a-t-il encouragé. Selon lui, il ne s’agit pas d’un changement cosmétique, mais de transformations en profondeur pour un nouveau départ, un nouveau contrat politique et social entre le peuple malien et tous ceux qui sont appelés à exercer des responsabilités dans ce pays. Cette lutte, dit-il, mérite la patience, de la persévérance dans les idées et dans les faits. «Il faut rester mobiliser et attendre les mots d’ordre de la direction du M5-RFP afin que cette lutte puisse aboutir dans les meilleurs délais, avec le moins de dégâts possible», a-t-il invité.
Pour sa part, Issa Kaou N’Djim, c’est le peuple qui est déterminé à réaliser les objectifs du M5-RFP, à savoir la démission d’IBK ainsi que la libération de Soumaila Cissé. Selon lui, IBK a fait une gestion familiale, clanique du pays. Il souligne qu’il y a aujourd’hui un éveil de conscience. Pour lui, ça fait mal et d’accepter qu’après mars 91 que le peuple soit aujourd’hui obligé de se battre pour que l’Etat de droit et la démocratie soient une réalité. Pour lui, le changement dont le Mali a besoin ne peut se réaliser sans le départ du Président IBK. «Nous sommes contre le coup d’Etat, la violence ; mais notre détermination est intacte».
Selon lui, les démissions annoncées ainsi que les propositions de dissolution de l’Assemblée constituent une manière de distraire les gens. Car, dit-il, le serpent n’est dangereux que par sa tête. De ce fait, il dira que le mal du Mali, c’est IBK.
Abdoulaye OUATTARA / Afrikinfos-Mali