Quand rien n’allait plus entre les autorités maliennes et les institutions financières internationales, c’est le Bureau du vérificateur général (BVG) que le FMI et la Banque mondiale ont choisi pour l’audit des procédures de passation de certains marchés par l’Etat. Notamment l’achat d’un second avion pour le président de la République et l’acquisition de matériels et équipements militaires. Institué par le président ATT pour contribuer à la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance, le BVG, qui est pourtant une institution gouvernementale, a eu la confiance des partenaires techniques et financiers, son indépendance étant avérée avec d’abord, Sidi Sosso Diarra ensuite Amadou Ousmane Touré, le magistrat anti-corruption, à sa tête. Pourtant, selon certaines indiscrétions, c’est cet outil fiable et indépendant que le pouvoir actuel voudrait supprimer soi-disant pour alléger les charges publiques. Ridicule quand on sait que c’est la pléthore de départements, les incessants voyages présidentiels et les dépenses de prestige qui plombent une année, c’est vrai qu’ils auraient pu mieux faire. Sacré porte-parole.
PALAIS DE LA CULTURE AMADOU HAMPATE BA
La salle Banzoumana Sissoko se meurt !
Dans un passé récent, cette salle de spectacle faisait la fierté des férus de la culture ou des Maliens tout court, tant par les commodités qu’elle offre que par l’homme dont elle porte le nom. Hélas ! Cette fierté n’est plus qu’un souvenir car la salle Banzoumana Sissoko n’est plus que l’ombre d’elle-même. Tous ceux qui ont pris part au meeting des partis de l’opposition, dimanche, dans ladite salle ne nous démentiront certainement pas. En effet, des militants s’étaient livrés à une véritable corvée, tellement l’eau de pluie avait envahi plusieurs allées de la salle, devenues impraticables. Le hic, c’est que jadis célèbre, la salle Banzoumana se trouve dans un tel délabrement au même moment où les autorités en charge de la culture s’agitent à coup de milliards autour des monuments de différentes villes.
TRESOR PUBLIC
Négligence ou sabotage ?
Plusieurs fonctionnaires maliens n’en ont pas cru leurs oreilles quand ils apprirent, de- puis le lundi dernier, que le Bureau central des soldes, une division du Trésor public, manque cruellement d’encre pour imprimer les bulletins de salaires.
La bonne dame en charge de ce travail se bat comme un beau diable pour satisfaire certains usagers. «Je vais agiter des anciennes car‑touches», confiait-elle
mardi, face à l’insistance d’un haut cadre de l’administration qui l’avait jointe au téléphone en notre présence. Et dire que c’est un département du réservoir à sous de l’Etat malien qui se trouve être ainsi sevré du minimum «vital». Cela est inadmissible. Agacés, des usagers du Bureau central des soldes sont arrivés à la conclusion qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’une négligence ou d’un acte de sabotage. N’est-il pas temps que l’administration malienne soit enfin débarrassée de ces mauvaises habitudes ?
MAJORITE PRESIDENTIELLE
« Mara a été civilement déchu »
C’est l’expression qu’a utilisée Nancouma Keita, secrétaire politique du parti présidentiel, le RPM, qui a décidé de s’adjuger la tête de la majorité présidentielle. Selon lui, le rôle du chef de la majorité est un rôle de trop pour le Premier ministre. Ainsi, ils l’ont rencontré pour lui demander civilement de rendre le tablier. Mara s’est avéré très réceptif quant à la demande du RPM, dira Nancouma. Il s’est même dit très pressé de faire la passation, a conclu le politicien face aux journalistes, le dimanche dernier lors de la signature de la convention des partis politiques de la majorité présidentielle.