Ils sont ministres de la République mais sans en posséder aucun attribut. Ils sont sans existence propre, sans autorité. Ils sont noyés sous le poids des dossiers de leurs départements et sont condamnés à ne faire que de la figuration. Passés maîtres dans la fanfaronnade, ils tentent de se donner un peu de contenance en se montrant plus royalistes que le roi lui-même et n’hésitent pas à verser dans l’abus.
Dépassés par les réalités des Maliens mais dotés d’une imagination débordante, ils ont trouvé des accessoires pour voir la vie en rose: les lunettes fumées. Presque tous en portent. Incapables de regarder l’insupportable misère qui les entoure et pas courageux de fixer les Maliens dans le blanc des yeux. Nous nous intéressons aujourd’hui à l’un d’entre eux, Traoré Oumou Touré, alias « Mademoiselle 40 ans ou Oumou Cafo », ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.
Grande opportuniste devant l’éternel, Oumou Touré, promue ministre par un pur hasard de casting, ne ménage aucun effort pour diviser les femmes maliennes. Au lieu de réunir et rassembler les femmes comme le veut son employeur, Oumou Touré ne pose aucun acte dans ce sens. Selon certains experts, la promotion féminine ne s’est jamais mal portée au Mali que sous le règne de la « Reine mère Oumou ». Colérique et méchante, selon certains de ses proches, la ministre utilise son pouvoir pour régler leurs comptes à toutes celles qui ont eu le dessus sur elle hier. Presque toutes les organisations féminines au Mali souffrent du comportement de la puissante ministre « Mademoiselle 40 ans ». Elle refuse de recevoir certaines. Elle bloque le dossier d’autres ou elle refuse de participer à des événements pour telle ou telle raison.
Elle ne veut jamais avoir tort. Oui, elle Oumou Cafo, doit toujours avoir raison. De mémoire de Maliens, les festivités du 8 mars dernier en disent long sur ce qui se trame au niveau du département de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. De toutes les salles libres de Bamako et les terrains nus, c’est dans la salle des banquets à Koulouba que « Mademoiselle 40 ans » a donné rendez-vous à des femmes proches d’elles, ou qui partagent ses convictions, pour célébrer la femme. Quelle mouche a piqué Oumou, se sont demandé des Maliens ? Pourquoi organiser un tel événement à Koulouba, inaccessible pour les transports en commun et dont l’entrée est filtrée ? Seule Oumou Touré peut répondre à cette question. Cette manœuvre a fait perdre à la journée toute sa quintessence et son poids dans la plaidoirie pour les femmes. Selon certaines indiscrétions, la raison de la célébration de la journée à Koulouba s’explique par le fait qu’Oumou ne supporterait la présence des femmes pauvres. Ce n’est guerre grave, car la petite fille aux allures d’un garçon raté, avec la tête rasée dans les rues de Niafunké s’est accommodée à la vie citadine.
De bavure en bavure, Oumou Cafo qui n’a pas encore fini de régler leurs comptes à certaines femmes croupit sous le poids des dossiers du département. Alors, elle décide de verser dans la fanfaronnade et dans l’abusif. Quitte à se mélanger les pinceaux. C’est ainsi que mal lui en pris, quand elle invita les femmes de Kidal à venir poser avec elle avec les couleurs de la fantomatique « république de l’Azawad. Mademoiselle 40 ans n’a rien vu de mal en cette attitude. Pire, son arrogance et sa fougue la poussent jusqu’à dire qu’« elle ne démissionnera pas pour cela ». Car, pour elle, l’acte ne veut pas le coup d’être renvoyé du gouvernement.
En sursis dans le gouvernement, elle n’a pas voulu se hasarder à lâcher la fameuse Coordination des associations féminines du Mali (CAFO). Une association qu’elle dirige d’une main de fer et sans partage depuis plus de 30 ans. Jamais, il n’a été question d’élections libres et transparentes à la Cafo. C’est toujours la même Oumou Touré qui dirige. Elle a tellement duré à la tête de l’association qu’on lui a attribué la paternité avec le sobriquet d’« Oumou Cafo ». Même appelée au gouvernement, Oumou refuse de céder son fauteuil de présidente. Il a fallu des batailles ardues, même devant les tribunaux pour l’évincer du fauteuil de la Cafo. Même à ce prix, elle refuse de lâcher prise. Elle a créé un bicéphalisme à la tête de la faîtière et conteste toujours le nouveau bureau élu.
Opportuniste, elle l’est et ne manque aucune occasion pour se faire de l’argent. Elle est loin de se préoccuper du sort des femmes et des enfants du Mali. D’où son immobilisme et le manque d’initiative à la tête du département.
Nous vous proposons prochainement comment elle utilise son influence de ministre pour soutirer des marchés publics avec ses ONG (Woyekondey etc.)
Dieu veille !
Harber MAIGA
Source: Azalaï-Express