Difficile quand on est un pays frappé par le terrorisme de convaincre les touristes de venir musarder dans les campagnes. Pourtant, des pays comme le Mali ou le Cameroun sont bel et bien présents au Salon mondial du tourisme qui ferme ses portes dimanche soir à Paris avec l’objectif de convaincre les touristes que des zones entières de leurs pays restent parfaitement accessibles aux voyageurs étrangers.
Djenné, Tombouctou Mopti, au Mali, les villes de légendes et les destinations de rêve sont devenues inaccessibles aux touristes, car situées dans les zones exposées aux attaques armées. Pour autant, le sud du pays est sûr.
Et Fatoumata Koné qui représente le tour opérateur malien Fadi’s Travel veut croire qu’il y a un intérêt touristique à visiter Koulikoro ou Ségou : « C’est une terre historique, une terre de culture. Il y a des musées touristiques, il y a le musée national que l’on peut visiter. »
Le Cameroun a lui aussi du mal à convaincre les touristes et pourtant comme le dit Daniel Nganhoul « c’est toute l’Afrique en un seul pays ».
Ce responsable du ministère du Tourisme reconnaît que le secteur est en crise. Avant les attaques de Boko Haram dans le nord du pays, un million de touristes visitaient le pays chaque année. Le chiffre tourne aujourd’hui autour de 700 000. Il a fallu promouvoir des offres alternatives, comme l’écotourisme, mais aussi de nouvelles destinations.
« Nous avons un projet qui a été soutenu par la Banque mondiale : la Route des chefferies. Il y a un certain nombre de musées qui ont été construits dans ces chefferies-là qui valorisent ce produit spécifique au Cameroun », ajoute Daniel Nganhoul.
Combattre une mauvaise réputation n’est pas facile et nécessite des investissements. Ainsi la Tunisie a lancé une vaste opération de charme dans les salons touristiques d’Europe et d’Asie afin de diversifier ses sources et donc de multiplier ses chances.
RFI