La cour constitutionnelle s’apprête à confirmer cette semaine les résultats provisoires proclamés le jeudi dernier par le ministre de l’administration territoriale. Tous les regards sont désormais tournés vers le prince de Sébenicoro devenu le prince de Koulouba. Les défis à relever sont immenses, ainsi s’accordent tous les observateurs et maliens soucieux du devenir du Mali.
Cependant, dans l’histoire démocratique de notre pays, jamais un Président de la République n’a cueilli un si taux important de suffrages auprès de compatriotes. Ce qui, du coup sonne Ibrahim Boubacar KEITA comme le Chef d’Etat ayant la presque unanimité des maliennes et maliens pour apporter le changement, tant voulu ardemment dans tous les domaines de la vie de la nation.
Pour ce faire, toute action noble et contraignante posée par IBK doit être acceptée par la grande majorité de ses concitoyens. Le changement ne fait pas seulement que des heureux, mais crée aussi des mécontents obligatoirement. Que les éventuels déflatés se disent que, eux, doivent accepter les mesures impopulaires.
Les premières décisions notamment dans la formation du nouveau gouvernement sera scruter à la loupe par les maliens et la communauté internationale. Les premiers constateront si toute fois IBK s’est débarrassé des vieux crocodiles des régimes Alpha et ATT.
Le gouvernement doit être composé à plus de 77% de membres nouveaux, des visages neufs dont les maliens n’ont pas l’habitude. Si cela est réalisé, là, le premier test est réussi. IBK doit éviter que les maliens doutent de sa volonté de changement dès l’annonce de la composition de sa première équipe gouvernementale. Les ministres ‘’bosseurs ‘’ de la transition peuvent continuer cependant. Car, il ne faut pas changer pour le simple plaisir de changer aussi.
Le jeune ministre Takôkelen doit plier bagages pour être déployé ailleurs. C’est l’image d’IBK qui risque de prendre un coup. L’estime que la classe intellectuelle malienne avait pour le général ministre Moussa Sinko, s’est estompée. C’est la tête d’un putschiste de Kati voulant faire gagner coûte que coûte IBK dès le premier tour, que retiendra l’histoire.
Quant à la seconde, à savoir la communauté internationale, elle sera prête à constater si l’influence du Général SANOGO règne toujours sur les autorités politiques maliennes. Comment IBK parviendra t-il à résoudre ce dilemme ? Or, le général des corps d’Armée du camp de Kati veille au ‘’grin’’. Il est pressé de voir dans quelle sauce il sera dégusté par le désormais prince de Koulouba. La communauté des nations ne veut nullement sentir l’odeur de l’ancien putschiste et copains.
Il n’est un secret pour personne que la grande majorité des maliens analphabètes ont voté ‘’ IBK’’, parce qu’ils pensent que leur idole a toujours l’audace des années 1990, sa fermeté qui le caractérisait. Alors, si la dynamique n’est pas maintenue voire rehaussée face aux irrédentistes touaregs du MNLA et autres, les maliens seront déçus.
En tout cas, les semaines d’après investiture du nouveau Président seront riches en évènements.
Que le Bon DIEU sauve le Mali !
Mamadou SARRE
Source: lecaïman indè