En cette période de crise financière dans le pays, les “korobôrôboutiqui” viennent en aide à de nombreuses familles. Que ça soit le petit déjeuner ou le déjeuner, des familles font recours à ses bistrots du coin qui les accordent des crédits.
A chaque coin de rue se trouve une boutique nommée “korobôrôboutiqui” dans laquelle le voisinage s’approvisionne. En cette situation de crise, des chefs de famille prennent en crédits des aliments afin de subvenir aux besoins essentiels de leurs familles.
Avec un faible revenu, licenciés ou en chômage technique, ces chefs de famille que nous avons abordé, nous livre leur témoignage sur leur survit au quotidien.
M.Mamari Diarra, Maitre Maçon, a vu son revenu mensuel passé de 200.000 FCFA à 75.000 FCFA. Selon M. Diarra, ce faible revenu s’explique par le fait que la situation sanitaire du pays les a faits perdre des marchés. Pour pallier ce faible revenu il a fait recours au boutiquier du quartier qui lui donne du lait, du pain, du riz, du mil etc à crédit. Pour lui “sans le boutiquier du quartier, il ne pense pas s’en sortir. Toutefois il compte payer ses dettes dès que la situation se régularise.
Si M.Diarra est confronté à un problème de faible revenu mensuel, M. Marega quant à lui, a été licencié de son travail dû à la situation sanitaire suivie des mesures prises par l’Etat. Travaillant dans l’hôtellerie, les chiffres d’affaire de l’entreprise avaient commencé à faire des faibles revenus ce qui explique selon lui son licenciement ainsi que certains de ses collègues. Reconverti en conducteur de tricycle, Marega avoue qu’il arrive à s’en sortir grâce au boutiquier du quartier. “J’ai un ami boutiquier qui me donne des choses à crédit. Grâce à mon ami, je subviens aux besoins de ma famille.” Dixit Marega.
Après ces témoignages, nous avons recueilli les propos d’un boutiquier du quartier de Kalanban Coro qui affirme que des clients viennent prendre ses marchandises à crédit. Je cite ” Depuis que la crise sanitaire a commencé, beaucoup de mes clients sont confrontés à des problèmes financiers. Ils viennent prendre les marchandises à crédit et pour dire vrai je ne peux ne pas les accorder cela. Tout le monde connait la situation actuelle du pays hormis la crise sanitaire. On ne souhaite qu’une amélioration de la situation.” déclare Mahamadou MAIGA.
Il est évident que les “Kôrôbôrôboutiqui” jouent également leur partition en cette période de crise. Ils ne sont pas à négliger dans le maintien de la stabilité familiale dans certains quartiers.
AFANOU KADIA DOUMBIA, stagiaire
Malijet