Ce sont là deux fortes instructions du chef de l’Etat à Koulogon, sans compter les vivres et les 10 millions remis au village pour aider les habitants de cette bourgade peulh.
Après l’attaque meurtrière survenue le 1er janvier 2019 dans le village de Koulogon, cercle de Bankass, dans la région de Mopti, au centre du Mali, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, s’est rendu le vendredi 4 janvier sur les lieux du drame.
Il a d’abord commencé par une prière en la mémoire des 37 personnes tuées. Le chef de l’État, très ému, a ensuite donné des instructions fermes au chef d’État-Major Général des Armées, M’Bemba Moussa Keita, afin que les Forces armées maliennes (FAMAS) sécurisent davantage les populations.
A Koulogon, le président de la République s’est entretenu avec les populations et les autorités locales, lesquelles lui ont fait la narration des faits. Accompagné d’une forte délégation composée des députés et des responsables militaires, IBK a eu en retour des mots rassurants et réconfortants envers les familles des victimes.
Au-delà de la satisfaction de voir le président venir à eux, les habitants, par la voix du chef de village, ont exprimé des inquiétudes relatives à leur sécurité, après le retour de la délégation présidentielle à Bamako.
Aussi, IBK a-t-il instruit au chef d’Etat-Major qui l’accompagnait de créer une base permanente des forces de sécurité sur place. Il a également donné des instructions fermes afin que les FAMAS sécurisent davantage toutes les populations, sans distinction.
En outre, l’hôte du jour a remis aux villages plusieurs tonnes de vivres et une enveloppe de 10 millions de F CFA pour aider les victimes et reconstruire le village.
Rappelons que l’attaque deKoulogon a été attribuée par les autorités locales à des “hommes armés habillés en tenue de chasseurs traditionnels donsos”. Le bilan officiel est de 37 morts, plusieurs blessés et de nombreuses maisons incendiées.
Dans un communiqué, le gouvernement a assuré que « les auteurs des crimes seront punis avec toute la rigueur de la loi ». Il a ainsi appelé « l’ensemble des communautés de la zone du centre au calme ».
A en croire le gouvernement, cette attaque survient « alors que les plus hautes autorités du Mali ont entrepris des démarches tendant à créer les conditions d’un dialogue inter-communautaire fécond, dans le but d’instaurer durablement la cohésion et la paix » dans la région de Mopti.
Diakalia M Dembélé
Source: Le 22 Septembre