L’union nationale des travailleurs du Mali (L’UNTM) projettent une grève générale des travailleurs, du 9 au 11 janvier prochains. Par cette action, la centrale syndicale veut contraindre le gouvernement à satisfaire une série de revendications dont la principale est l’augmentation des salaires. Au même moment la colère monte au niveau des syndicats de l’enseignement qui viennent, eux aussi, de déposer un préavis de grève sur la table du gouvernement.
La fin de l’année 2018 avait été marquée par un malaise social grandissant avec la multiplicité des grèves dans tous les secteurs d’activités. Le début de 2019 confirme la grande défiance sociale des travailleurs envers le gouvernement. Ainsi, la principale centrale syndicale du pays, l’union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a déposé fin décembre un préavis de grève sur la table du gouvernement Elle menace de déclencher une grève générale de 72 heures (9, 10, 11 janvier 2019) sur l’ensemble du territoire. Cette décision de l’UNTM fait suite à la non-satisfaction des doléances du syndicat auprès du gouvernement. En effet, l’’UNTM demande, entre autres, l’augmentation des salaires et le rallongement de l’âge à la retraite, l’extinction du protocole d’accord de 2014, la relecture des conventions collectives minières. Le cahier de doléances de la centrale syndicale UNTM se présente en 12 points. Déposées sur la table du gouvernement au mois de mai dernier, ces doléances sont principalement relatives au rallongement de l’âge à la retraite des fonctionnaires et l’augmentation de la grille salariale.
A la suite du préavis de grève, des négociations ont débutés le vendredi 4 janvier 2019 entre le gouvernement et la centrale syndicale. Négociations qui se déroulent dans un contexte tendu, indique-t-on. En effet, l’UNTM accuse le ministère du travail et de la fonction publique chargé des relations avec les institutions de soutenir ses détracteurs dans leurs démarches de sabotage de la grève.
Les enseignants aussi…
Autre souci pour le gouvernement, *les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, après une grève de 72 heures, fin décembre 201’8 (mercredi 19 vendredi 21 décembre 2018).ont déposé un nouveau préavis de grève.
A Ségou, les enseignants envisagent d’entamer une grève de 5 jours à partir de ce lundi. L’information a été donnée lors d’un meeting tenu le 4 janvier dernier. Ils ont échangé sur le contenu des négociations avec le ministre de l’éducation tenu les 13 et 17 décembre. Leurs revendications sont entre autres l’octroi d’une prime de logement. L’accès des enseignants fonctionnaires dans les collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat.
Le collectif des syndicats exige du gouvernement, la satisfaction totale des différents points de revendication déposés sur la table de l’Etat. Il s’agit notamment de l’octroi d’une prime de documentation et d’une prime de logement ; l’adoption immédiate du projet de décret portant plan de carrière du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, fondamental ; la création des organes prévus par le décret N°2018-0067 P-RM du 26 janvier 2018 fixant les modalités d’application du statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale. Aussi, il est question de l’adoption du projet de décret, pris en conseil des ministres, portant plan de carrière du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, fondamental ; de l’éducation préscolaire et spéciale De même, les syndicalistes rappellent la signature de l’arrêté conjoint des ministres de l’éducation nationale et de la décentralisation, fixant les conditions et modalités d’organisation du concours d’agrégation au plus tard le 31 octobre 2018; l’application effective et immédiate du décret N°2016-0001/P-RM du 15 janvier 2016, fixant les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de mission.
Mémé Sanogo
Source: L’ Aube