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Les inconvénients de l’excision sur la vie d’une femme.

L’excision reste une pratique profondément ancrée dans la société malienne avec un taux de prévalence de 89%. Aujourd’hui, la majorité des maliens est favorable à son maintien. Cependant cette pratique peut-être nuisible aux femmes qui la subissent.

 

En effet, les mutilations génitales féminines (MGF), plus communément appelées excisions, désignent l’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins extérieurs.

Autrefois l’excision faisait partie d’un rituel traditionnel de passage à l’âge adulte pour les filles âgées à peine d’une quinzaine d’années, âge auquel elles sont censées se marier. C’est pourquoi l’excision se pratiquait traditionnellement juste avant le mariage, afin de rendre  la future jeune mariée “pure” aux yeux de son futur mari.

Toutefois, le procédé a perdu son sens culturel et traditionnel : l’opération est aujourd’hui généralement réalisée avant l’âge de 5 ans en milieu rural et dans les 40 jours suivant la naissance en milieu urbain.

Au total 200 millions de filles et de femmes dans le monde ont été victimes d’excision ou mutilées génialement, une pratique dont les causes, très ancrées dans les traditions, ont des conséquences désastreuses sur la vie des filles.

Ses conséquences sont nombreuses parmi lesquelles on peut citer: les problèmes vaginaux, les souffrances, les saignements abondants, les infections (tétanos, maladies sexuellement transmissibles…), les douleurs en urinant, les douleurs pendant les rapports sexuels et les menstruations, les complications lors des grossesses et des accouchements, l’infertilité etc…

Dans ce contexte, les filles et les femmes ayant été infibulées sont particulièrement exposées aux problèmes urinaires et menstruels : la fermeture quasi complète du vagin et de l’urètre peuvent empêcher l’urine et les menstruations de s’écouler normalement.

Cependant, l’honneur familial et les attentes sociales jouent un grand rôle dans la perpétuation de cette pratique, ce qui permet difficilement aux familles individuelles ainsi qu’aux femmes et aux filles en tant qu’individus de renoncer à la pratique.

Même lorsque les familles sont conscientes des conséquences néfastes de l’intervention, elles perpétuent la pratique car elles craignent les jugements moraux et les sanctions sociales au cas où elles ne se conformeraient pas aux attentes de la société.

Dans le contexte législatif, de nombreux droits sont compromis par la pratique de l’excision au Mali. Depuis 2002, il existe un projet de loi visant à pénaliser cette pratique mais sa  promulgation a été constamment repoussée.

En effet, le code des personnes  et de la famille adopté par l’Assemblée Nationale le 3 août 2009 a été  renvoyé pour une seconde lecture suite aux vifs débats qu’il a suscités. L’objectif des nouvelles dispositions contenues dans cette réforme était de renforcer la protection des droits des femmes maliennes.

Aussi La lettre circulaire n° 0019 du 7  janvier 1999 émanant du ministère de la santé, de la solidarité et des personnes âgées interdit la pratique des Mutilations Génitales Féminines par le corps médical.

Toutefois, d’après une étude, 68% des familles les plus riches pratiquent l’excision contre 74% chez les familles les plus pauvres.

AFANOU KADIA DOUMBIA, stagiaires

Malijet

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