L’actrice et chanteuse Fatoumata Diawara sera en concert dimanche 13 septembre dans le cadre du festival “Jazz à la Villette”. Elle revient dans “Culture Médias” sur ses engagements, notamment en faveur de la paix au Mali.
Des chansons pour changer la société. C’est avec cet objectif en tête que Fatoumata Diawara, actrice et chanteuse qui vit entre son Mali natal, la France et l’Italie, compose. Au micro de Philippe Vandel, celle qui a notamment travaillé avec Matthieu Chédid et Damon Albarn explique l’importance qu’ont pris certains de ses titres dans ses engagements personnels, et ceux des citoyens maliens.
Mali-ko, un hymne pour la paix
Parmi les combats que chante Fatoumata Diawara, beaucoup ont trait à la situation politique au Mali. Elle s’engage notamment contre la présence de groupes armés issus du terrorisme islamiste dans le nord au Mali. Ce qui lui a valu des menaces et un placement sous protection policière. “Je souffrais beaucoup de ce qu’il se passait dans mon pays, j’y suis donc retourné pour utiliser les voix des artistes, dont celles d’Oumou Sangaré et de Toumani Diabaté”, explique-t-elle en référence à la chanson Mali-ko, regroupant les stars du Mali.
“Je n’ai pas peur car je connais les Maliens. Le terrorisme est une infiltration, ces gens qui font des violences ne sont pas des vrais Maliens. On sait que ce sont des gens venus d’ailleurs.” Le titre Mali-ko est ensuite devenu un emblème politique. “Aujourd’hui, c’est devenu l’hymne national du Mali. Il a été utilisé lors de la dernière révolution. On l’utilise pour calmer les humeurs et les gens, dire ‘Voilà, allons-y doucement’.”
Fatoumata Diawara s’engage également contre les mariages forcés. Un sujet qui l’a touché personnellement : en 2002, elle a elle-même fui son propre mariage forcé avant la cérémonie, en partant pour une tournée de concerts qui a duré six ans.
Europe 1