Cette année, la nuit du destin fut fêtée le 19 mai 2020 suivant les dispositions du calendrier musulman certes mais dans une atmosphère marquée par les soubresauts du Covid-19 dans un pays peu habitué aux épidémies.
L’islam est une religion de mystère ou plutôt bourré de mystères qui n’accorde que peu d’intérêt à la raison et à l’esprit scientifique qui gouvernent le monde moderne. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il a la préférence des peuples du Tiers-monde, qui en spiritualité, ont beaucoup de points de convergence avec ses canons qu’exploitent avec peu de scrupules les leaders religieux.
La nuit du destin, en arabe Laytat al qadr représente la révélation du Coran au prophète Mahomet (PSL). Il s’agit de l’une des fêtes les plus importantes de l’islam en raison du fait que selon la tradition populaire, Allah par l’intermédiaire de l’ange Gabriel, aurait dicté ses paroles sacrées à son prophète. Mais par les exégètes et autres analystes de l’islam, la croyance populaire selon laquelle le Coran serait tombé du ciel et fut ramassé par le Prophète dans le désert d’Arabie, serait de l’enfantillage. On sait depuis que le texte coranique en langue syriaque provient de la retraite nocturne de Mahomet dans une grotte et que sa mise en forme en arabe moderne est l’œuvre des sawabas, ses compagnons : Oumar, Boubacar, Ali, Ousmane, etc.
C’est aussi une religion où les astres jouent un grand rôle. Ainsi la lune dont les oscillations rythment toute la vie du croyant. De façon générale, les djins posséderaient d’énormes richesses qu’ils distribuent aux hommes de leur choix ; un savoir immense y compris les clés de l’avenir qu’ils mettraient à la disposition d’une poignée de marabouts à certaines conditions et bien sûr les recettes nécessaires à la conquête de la gent féminine. De la même manière, il y aurait une 2è vie après la mort appelée résurrection et au cours de laquelle les hommes seraient jugés sur leur vie terrestre.
Ne pas croire à ces suppositions peut être un motif de guerre pour le croyant musulman, d’où la notion de guerre sainte inventée par les arabes pour soumettre les tribus non quraichites et appelées cafres. Pour en revenir à la nuit du destin, il ne faudrait pas aller loin pour en chercher le sens profond sinon croire avec le commun des musulmans que Mahomet est monté au ciel sur un cheval blanc ailé pour un entretien avec Dieu et est redescendu sur terre avec le Coran en main dans le but de le propager par tous les moyens parmi les humains.
Facoh Donki Diarra,
(écrivain Konibabougou)
Mali Tribune