La salle de spectacle de l’Institut français de Bamako a servi de cadre au lancement du projet de création artistique autour de la culture mandingue, dénommé les guerrières du Mandé. C’était le mercredi 28 février 2018.
Le royaume mandingue (ou Mandé) est un des plus vieux royaumes d’Afrique de l’ouest, mais aussi le plus vaste empire qu’ait connu l’Afrique et l’un des plus considérables qui aient existé dans le monde. Il a marqué l’histoire par sa culture, son architecture et, bien sûr, par son univers musical.
Aux dires de Hadja Fanta Diabaté, les guerrières du Mandé est un groupe composé de femmes, deux Maliennes et quatre Guinéennes. Ce projet rentre dans le cadre des festivités du 8 mars avec un spectacle inédit le vendredi 02 mars au Mali, et le 08 mars en Guinée Conakry.
Ce spectacle est né de la fusion de la musique mandingue de la Guinée et du Mali dont les interprétations sont différentes, et un métissage culturel et musical, boosté par des danses modernes et jeux de percussions. Cette fusion en fait un spectacle unique et inédit.
«De nombreuses compositions musicales s’inspirent de la musique et des danses du mandingue. Mais aucune n’a encore mis l’accent sur les femmes, leur rôle et leur émancipation à travers la musique et la danse. Nous essayons de valoriser un peu nos anciennes traditions mélangées au métissage, nous voulons aller au-delà de nos limites», explique Hadja Fanta Diabaté.
Ce spectacle musique et danse autour du mandingue se veut moderne et métissé. Il est présenté par des femmes issues d’horizons différents, du Mali et de la Guinée Conakry, toutes avec la passion des instruments traditionnels du mandingue, de ses danses, dans un concept revisité, qui offre au spectateur une vision nouvelle et moderne du rôle des femmes dans le mandingue.
Le spectacle met en valeur les artistes féminines du cœur du mandingue, leur talent et leur rôle prépondérant autant dans l’histoire du mandingue, que dans le développement social et culturel du Mali et de la Guinée d’aujourd’hui, avec la tradition, la modernité, le métissage, dans un contexte de combat social pour que l’expression artistique et le patrimoine culturel du mandingue perdurent dans un nouveau souffle. Le spectacle se déroule en malinké, bamanan, sosso et français.
Issus d’un véritable projet artistique, les morceaux s’appuient sur la tradition avec le groupe de Djeliguinet et ses filles manient les instruments traditionnels du mandingue (percussions, flûte, balafon, djembé, bolon), et sur le métissage et la modernité avec Hadja Fanta Diabaté au chant et à la guitare.
K.KARABENTA/Stagiaire
Le Reporter