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Les groupes armés actifs dans l’est de la RDC

Plus d’une centaine de groupes armés prolifèrent dans cette région. Quatre provinces sont particulièrement touchées : le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Ituri et Maniema.

 

Selon les chiffres publiés par le Groupe d’études sur le Congo, 125 groupes armés sont recensés dans les seules régions du Nord-Kivu et du Sud-Kivu et parmi eux, environ la moitié de ces rebelles seraient encore actifs.

ADF, FDLR et Maï-Maï

Les rebelles les plus connus sont sans aucun doute les ADF ougandais et les FDLR rwandais. A leur côté, se retrouvent des groupes d’autodéfense congolais – les Maï-Maï – qui affirment défendre leurs communautés locales en profitant d’une “économie de guerre”, nous explique Boniface Musavuli, auteur de l’ouvrage “Les massacres de Beni”.

“Il y a les Maï-Maï de Kata Katanga qui opèrent dans l’ancienne province du Katanga. Il y a aussi les Maï-Maï Yakuntumba dans la province du Sud-Kivu et les Raïa Mutomboki qui opèrent dans le Sud-Kivu et un peu dans le Nord-Kivu. Enfin, il y a les NDC qui opèrent principalement dans le Nord-Kivu qui ont été récemment cités dans l’opération qui a abouti à la mort de Sylvestre Mudacumura, le chef militaire des FDLR dans l’est du Congo.” 

RED-Tabara, FNL et Forebu

Aux activités de ces milices locales s’ajoutent celles d’autres groupes armés étrangers qui opèrent dans les plateaux d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, frontalière du Burundi.

Il s’agit des rebelles burundais du RED-Tabara, des FNL et du Forebu dont certains sont soutenus par le gouvernement rwandais.

Ces milices armées sont à l’origine des mouvements de populations dans l’est de la RDC, témoigne Helène Shaddai, coordinatrice du Directoire des organisations féminines pour la paix, le DIOFAP :

“Les Maï-Maï sont appuyés par des milices burundaises et les Banyamulenge (groupe rwandophone, ndlr) sont appuyés par des milices rwandaises et ougandaises.”

Une économie de guerre

Quant aux Maï-Maï, ils représentent plus d’une cinquantaine de groupes, pas tous actifs. Ils se sont formés à l’origine pour combattre les envahisseurs ougandais ou rwandais. Leur prolifération s’explique par les rivalités autour du trafic illicite de minerais, dont une partie franchit la frontière, en direction du Rwanda notamment.

Une stratégie commune 

Depuis son élection, le président congolais Félix Tshisekedi s’efforce de mieux coordonner l’action militaire contre ces groupes armés avec le Rwanda et l’Ouganda afin de mettre un terme à la violence qui dure depuis des décennies et qui est entretenue par une économie de guerre.

“Il y a des dizaines de groupes armés qui ont pour point commun d’exploiter la population civile et les ressources minières. Et donc l’armée congolaise a maintenant décidé d’en finir avec ces groupes armés, ce qui n’est pas une mince affaire”, explique Colette Braekmann, journaliste, spécialiste de la RDC.

Aucun groupe armé ne semble toutefois en mesure de s’emparer d’une grande ville congolaise. A l’inverse de ce qu’il s’était passé il y a sept ans avec le M23 à Goma. Le groupe rebelle avait ensuite été détruit en 2013 par une action conjointe de l’armée congolaise et de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco).

Deutsche Welle

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