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Les États-Unis soutiennent la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali

Le texte ci-après, rédigé par Alicia Van Der Veen, du Foreign Service, a été publié sur le blog DipNote du département d’État le 10 mars. Il appartient au domaine public et sa reproduction n’est assortie d’aucune restriction.

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Le soutien des États-Unis à la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali
Article de blog affiché par Alicia Van Der Veen

Dans la ville dynamique et animée de Bamako, au Mali, où l’on entend de la musique jouée dans des restaurants et ailleurs, on pourrait vous pardonner si vous aviez du mal à comprendre la nécessité d’une mission de maintien de la paix de l’ONU dans le pays. Mais la situation dans le nord du Mali est toute autre. Un coup d’État militaire en 2012, précipité par l’effondrement de l’armée face aux attaques menées par des islamistes et Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a laissé le contrôle du nord du pays aux mains d’extrémistes armés qui ont imposé une version stricte de la Charia dans une région connue de longue date pour son interprétation modérée de l’islam. Suite à l’intervention de forces françaises en janvier 2013, qui a empêché les extrémistes de pousser vers le sud et les a chassés de villes du nord, le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies, ou MINUSMA, en avril 2013.

En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et principal contributeur financier aux missions de maintien de la paix, les États-Unis ont un enjeu majeur dans la réussite de celles-ci. Je me suis rendue récemment à Bamako pour évaluer les progrès de la MINUSMA. Bien qu’elle n’ait pas encore atteint sa capacité maximale – seule la moitié des 12.640 soldats et policiers dont le déploiement est autorisé se trouve actuellement dans le pays – la MINUSMA effectue un travail qui fait avancer les objectifs de la sécurité nationale et de la politique étrangère des États-Unis au Sahel.

Non seulement elle fournit une stabilisation et une sécurité cruciales, mais la mission a aussi pour mandat de protéger la population civile ; de surveiller la situation des droits de l’homme ; de créer les conditions propices à l’acheminement de l’aide humanitaire sous la conduite de civils ; et de soutenir la justice nationale et internationale ainsi que le processus de réconciliation nationale au Mali. La MINUSMA a été essentielle à la réussite des élections présidentielles et législatives tenues l’an dernier, en fournissant un soutien logistique et en assurant la sécurité dans un processus libre, honnête et pacifique auquel la population a pris part en battant des records de participation pour porter à la présidence Ibrahim Boubacar Keita. La MINUSMA œuvre également de concert avec l’UNESCO pour préserver le patrimoine culturel en restaurant des mosquées et d’autres sites anciens endommagés lors des violences, notamment la ville historique de Tombouctou.

Lors de mon séjour à Bamako, j’ai rencontré des représentants de l’ONU issus de diverses unités de la MINUSMA, qui sont tous déterminés à faire la différence au Mali. Du personnel de l’ONU s’emploie à surveiller la situation des droits de l’homme, à engager la société civile et à soutenir le désarmement et la réintégration des anciens combattants. Je me suis familiarisée avec des projets de l’ONU pour le développement visant à apporter des services vitaux aux habitants du désert dans le nord, notamment en élargissant l’accès à l’eau et en faisant parvenir l’électricité aux communautés dans le besoin, ainsi qu’avec la collecte de données pour la création de cartes d’évaluation du conflit. Mes collègues et moi avons également visité un camp de policiers onusiens venus du Bangladesh dont la responsabilité consiste à assurer la sécurité du quartier-général de la MINUSMA et de son personnel.

Les États membres de l’ONU s’étant engagés à fournir la plupart des effectifs autorisés restants en troupes et en policiers ainsi que l’équipement requis, l’organe de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix estime que la mission atteindra 80 % de ses capacités, telles qu’autorisées par le Conseil de sécurité, en mars et sera entièrement déployée d’ici la mi-2014. Non contents de fournir jusqu’à 10 officiers militaires pour le personnel de la MINUSMA, les États-Unis soutiennent également la mission en fournissant de la formation et de l’équipement crucial, tels que des véhicules et du matériel de communication aux soldats et aux policiers africains de maintien de la paix participant à la MINUSMA, Washington ayant engagé plus de 173 millions de dollars à cette fin. Depuis 2012, nous avons aussi fourni plus de 200 millions de dollars en aide humanitaire au Mali et aux réfugiés maliens déplacés par la crise.

Le célèbre Festival de Ségou sur le Niger s’est tenu en février pour la première fois depuis le coup d’État. Des artistes ouest-africains se sont produits devant une foule de 19.000 personnes, un symbole du progrès accompli par le pays sur la voie de la stabilité.

Pour en savoir davantage sur le soutien des États-Unis aux opérations de maintien de la paix, suivez State_IO sur Twitter et UNMatters sur Intagram.

À propos de l’auteure : Alicia Van Der Veen travaille en qualité de membre du Foreign Service dans le Bureau pour les opérations de paix, les sanctions et le contre-terrorisme qui relève du Bureau des affaires relatives aux organisations internationales.

Source: iip digital

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