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Les difficultés des exposants au festival de Kirina

Déjà  très  éloignés du public de part leur position, les exposants   au  premier festival de Kirina ne se sont pas frottés les mains à  cause  de la clientèle  qui se contente  tout simplement  de  venir regarder le spectacle  et repartir  sans faire le moindre achat. Pour autant, la plupart des exposants que nous avons rencontrés  ne cachent pas leur colère, non pas parce que les clients se font rare, mais  à cause du fait que le ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme N’Diaye Ramatoulaye Diallo   soit venue au festival et  qu’elle reparte sans  jeter un regard  à  leurs produits.

MaÏmouna Dembélé exposante de Bamako : Je suis venue  au festival  de Kirina  pour vendre les produits de Fatim Simpara qui habite à Boulkassoumbougou.  Malgré qu’on a  baissé les prix, la clientèle se fait  très rare. Ce qu’on a l’habitude de vendre à  5 000 f, 1 000 f ou 5 00 f  à Bamako, on le vend ici à 4 000 f, 5 00 f ou 250 f. Ce n’est pas à cause de la lenteur de la vente qui me met en colère. Ce que je n’arrive pas à  supporter, c’est le fait que le ministre soit venue au festival et qu’elle reparte sans même venir voir  nos produits. Sa venue à nos stands  allait permettre  aux gens  qui l’accompagnent de voir au moins nos produits.  Les affaires tournent vraiment mal.  En tout et pour tout je n’ai vendu que 500 f pendant toute la journée du deuxième jour du festival.

SoumaÏla Berthé stand Madame Berthé Adja Rokia de Sikasso : C’est à travers la télé que ja’ai entendu parler du festival de Kirina. J’ai aussitôt décidé de venir vendre les savons à base de carotte, d’avocat ou d’héné que ma mère fabrique à Sikasso. Contrairement à Sikasso où je les vends à 1 000 f, ici  c’est à 600 f que les vends. Les savons kya sont vendus à 400 f, ceux de des graines pâtes sont à 250 f.Pour le moment, la vente se fait petit à petit. Je pense que c’est  leur première fois d’organiser un festival. Ils ne savent pas ce que c’est   qu’un festival. Mais c’est  bien  de venir au festival, parce que ça permettra de faire connaître nos produits  pour la prochaine édition.

Amos Coulibaly exposant de Bamako : C’est au cours d’un festival qu’on nous a informés de la tenue de ce festival de Kirina. Nos produits s’achètent petit à petit, parce que nos stands sont très éloignés du public. La plupart des gens viennent  pour  le lieu de l’animation et n’ont pas le temps de venir jusqu’à nos stands. Je pense que c’est  sur le plan organisationnel que ça va pas. Si le ministre N’Diaye Ramatoulaye Diallo n’est pas venue voir nos produits,  je pense que ce n’est pas sa faute. C’est   les organisateurs  qui devraient l’informer  à  faire un tour dans les stands.  On a rencontré beaucoup  de difficultés. Par exemple on n’avait pas d’eau,  ni d’électricité. En plus  c’est nous qui  avons transportés  des bancs jusqu’à nos stands.

Propos recueillis par Almihidi  Touré

 

Source: Tjikan

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