Pour beaucoup de Maliens le 18 août, aurait dû être considéré comme un jour d’espoir au peuple malien, hélas! Cette ambition des Maliens s’est envolée avec la prise du pouvoir par des colonels qui ont préféré se retirer des champs de bataille et endossé des costumes pour s’installer dans les salles climatisées, et envoyé des fils des pauvres se faire massacrer dans les zones où les généraux mêmes ne sont jamais allés. Oublierait-il leur venue au pouvoir ? En tout cas, sur les ondes de la Radio Internationale RFI, le Premier ministre a tenu à éclaircir les lanternes sur ces questions qui faisaient des bruits dans les rues de Bamako. Bien que la CEDEAO a cédé à la formule employée par les militaires, elle reste quand même ferme sur la question du délai de vie de la transition qui est de 18 mois, dont six mois déjà écoulés. Et récemment, les dates des élections ont fuité lors d’une rencontre à Lomé des groupes de soutiens à la réussite de la transition. Cela nous réconforte de savoir que toutes intentions non conformes aux engagements qu’ils ont pris seraient susceptibles d’être connues du grand public. On se demande comment nous allons organiser les élections sachant que le quart du pays serait sous le contrôle des groupes des présumés terroristes. On parle de la réconciliation tandis que l’accord d’Alger en est le véritable noyau de la séparation du pays, et des groupes des contestations seront à Gao pour dire non à l’Accord. Par ailleurs, les Maliens se posent la question du comment faire face au mois de Ramadan qui arrive de grand pas, étant donné, les prix des denrées alimentaires sont en hausse. Au jour d’aujourd’hui, le prix du pain est de 300 FCFA, et celui du litre l’huile de 1000 CFA. Les Maliens vivent le jour au jour.
À suivre
Lansine Coulibaly
Source: LE NOUVEAU REVEIL