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Les coup de la vie : « Le salaire de l’infidélité »

Claudine. C’était la copine d’un collègue que je ne fréquentais pas vraiment. Une autre fois, je l’ai vue en compagnie d’une des ses amies à l’allocodrome de Cocody. C’est là que nous avons sympathisé. Je les ai invitées à ma table et tout a commencé ce jour-là. Quelque temps après cette invitation, je sortais avec Claudine, mais nous étions un peu gênés  à C’est au cours d’une soirée avec des amis de services que j’ai connu cause de son copain. Ce qui faisait qu’on se voyait hors de mon service. Plus les mois passaient, plus j’étais fou amoureux d’elle. Elle continuait de voir son copain Francis. Je l’aimais vraiment. Apparemment, elle m’aimait aussi. Cependant, son double jeu ne m’arrangeait plus. Un soir, pendant que nous étions à l’hôtel, je lui ai demandé de faire un choix parce que je ne supportais plus de la voir avec Francis. C’est vrai qu’il était là avant moi. Mais j’estimais que si elle avait accepté de sortir avec moi, c’est parce qu’elle ressentait aussi quelque chose pour moi. En tout cas, je ne voulais plus la partager. Je voulais l’exhiber comme Francis le faisait quand ils étaient ensemble. Ce soir-là, Claudine m’a dit qu’elle m’aimait fortement, qu’elle renoncerait à Francis. Ce qu’elle fit la semaine suivante. Francis ne l’a pas suppliée. Apparemment, il n’était pas surpris. Nous avons donc commencé à nous voir officiellement et j’en étais heureux. Nous nous sommes juré fidélité. Ce n’était pas difficile puisque j’étais fou d’elle. Pour moi, elle avait toutes les qualités de l’idéal. Beauté, élégance, douceur et intelligence.

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Apres deux ans de concubinage, je l’ai épousée. Je travaillais pendant qu’elle continuait de prendre des cours dans une grande école. Claudine avait perdu ses deux parents. C’était sa grand-mère qui s’occupait d’elle. Cette dernière l’aimait beaucoup. Ma femme allait très souvent la voir à Abengourou. Deux ans après notre mariage, nous avons eu un fils que nous avons appelé Landry.

Quand ma femme a fini sa formation, elle a obtenu un stage dans une entreprise. Pour qu’elle fasse bonne impression auprès de ses patrons pendant son stage, je lui ai acheté des vêtements, des chaussures et des sacs. Un jour, quand je suis rentré du travail, Claudine m’a dit quelle a reçu un coup de fil d’Abengourou. Sa grand-mère était gravement malade. Elle voulait  aller la voir. Quoi de plus normal ! Je revenais d’un congé maladie, donc je ne pouvais pas avoir de permission pour voyager. La mort dans l’ame, j’ai laissé Claudine aller seule voir sa grand-mère. Néanmoins, j’appelais pour avoir de ses nouvelles. Elle me disait que la malade allait mieux. Ma femme a passée trois jours là-bas.

Trois jours difficiles pour moi. Elle me manquait terriblement. Lorsqu’elle est revenue, j’étais tout heureux et je n’ai pas manqué de le lui dire. Je ne pouvais pas vivre sans elle. J’aimais beaucoup Claudine et elle me le rendait bien. Mais ces derniers temps, avec la maladie de sa grand-mère et son stage, je ne la sentais plus vraiment. Tous les week-ends, elle était obligée d’aller voir l’état de santé de sa grand-mère. J’en avais marre mais je la comprenais. Ca aurait été un peu égoïste de ma part de vouloir qu’elle reste auprès de moi. Le stage de mon épouse se déroulait bien. Elle n’était pas encore embauchée, mais elle avait beaucoup d’avantages. La stagiaire roulait une voiture de service et avait des primes de transport. Je sentais qu’elle s’épanouissait. L’embauche ne devait pas plus tarder. Elle en parlait avec assurance. Pendant ce temps les fêtes de fin d’année approchaient. Claudine m’a dit vouloir passer les fêtes avec sa grand-mère. Je n’étais pas d’accord. J’avais vu la vieille deux semaines deux semaines avant et tout allait bien. Je ne comprenais pas pourquoi  Claudine voulait me laisser seul avec notre fils pour aller fêter avec sa mère-grand. Je me suis fâché. Elle a réussi à me convaincre. En réalité, la grand-mère avait une maladie incurable. Elle était très malade. Ses jours étaient comptés. Il fallait donc qu’elle soit à ses cotés. Je l’ai comprise et elle est partie. J’ai fêté la Noel et le 31 décembre avec mon fils. Le 02 janvier, jour de son retour, j’ai reçu un coup de fil d’une grande clinique. Mon épouse avait eu un grave accident en revenant de Yamoussoukro. Ca devait être une erreur, me suis-je dit. J’ai demandé qu’on vérifie bien le nom car mon épouse était allée à Abengourou.

Mais il s’agissait bien de Claudine car toutes les informations qu’ils m’ont fournies étaient justes. A part le nom de la ville. Je suis donc allé voir la clinique qui m’avait appelé. Une fois là-bas, on m’a dit que ma femme avait été transférée au CHU parce qu’elle n’était pas assurée contrairement à l’autre passager. Je me bien renseigné et j’ai appris que Claudine revenait de Yamoussoukro avec un homme quand l’accident s’est produit. Quand on m’a donné le nom de cet homme, j’ai su que c’était le patron de mon épouse. Il est resté dans la clinique. Il était dans le coma tandis que Claudine avait été transférée au CHU dans un état critique. Je ne savais pas ou j’en étais. Néanmoins, je me suis rendu au CHU ou j’ai pu voir Claudine. Elle devait être opérée immédiatement pour éviter une paralysie des membres. J’ai essayé de lui parler mais elle était inconsciente. Je voulais comprendre ce qu’elle faisait avec son patron sur la route de Yamoussoukro. Claudine était-elle la maitresse de son patron ? Je souffrais de savoir que je pouvais être cocu, mais je voulais comprendre. Claudine était tout pour nous. Mon fils et moi. Jamais je n’avais imaginé la vie sans elle. Je lui répétais sans cesse que notre union, C’était pour le meilleur et pour le pire. Mais là, j’avais besoin d’explications. Cependant, il y’avait plus urgent. Claudine avait besoin de soins. Elle était couchée au CHU. A même le sol pendant que son patron était dans une chambre climatisée de la clinique. J’étais fou de rage. Lorsque je sortais de l’hôpital pour chercher de l’argent, j’ai reconnu une collègue de Claudine dans les escaliers. Je lui ai juste demandé si Claudine sortait avec son patron. Très gênée, elle balbutiait .Vu sa réaction, c’était clair qu’elle me trompait depuis longtemps. C’est vrai que je n’étais pas plein aux as, mais Claudine ne manquait de rien. Au fond de moi, je me disais : “Claudine, voici ou ton infidélité t’a conduite. Tu es au CHU alors que ton amant est en clinique avec les meilleurs médecins. Moi, je t’aime. Pourquoi m’as-tu fait ça ?“Je parlais seul dans les rues. A mon retour, j’ai lutté pour qu’elle ait ne serait-ce qu’un matelas pour se coucher. Avec les premiers soins, elle a commencé à revenir peu à peu à elle. L’opération était impérative. Sa collègue était toujours à son chevet. Lorsqu’elle a ouvert les yeux, la première chose qu’elle a faite a été de demander des nouvelles de son amant de patron à sa collègue. Alors que j’étais là, moi, le cocu, en train d’essayer de recoller les morceaux. J’étais tellement en colère que j’ai failli la gifler. Son amie est intervenue. Quelle foutaise ! Je n’ai pas eu le courage d’informer qui que ce soit. Je ne voulais pas que tout le monde sache que j’étais cocu. J’ai soigné ma femme dans la discrétion pendant  plus d’un mois. Ses soins m’ont couté près de trois millions. Lorsqu’elle a regagné la maison, elle ne marchait toujours pas. Le médecin a dit qu’il fallait attendre plusieurs mois, voire des années pour qu’elle retrouve l’usage de ses membres. Quant à son amant, il était sorti du coma et avait été évacué en France .Aux dernières nouvelles ; il allait mieux et il devait reprendre son boulot. Depuis l’accident, jamais je n’ai osé aborder le sujet avec Claudine. A la maison, l’atmosphère était très tendue. Je n’arrivais pas à supporter le fait que ma femme m’avait trompé avec son patron. Claudine et son patron avaient passé les fêtes de fin d’année ensemble. Malheureusement pour eux, le retour a mal tourné. C’était maintenant clair. Quand j’avais mal, je me rappelais cette phrase : “le mariage, c’est pour le meilleur et pour le pire». Actuellement, je vivais le pire avec Claudine. Elle me faisait pitié assise dans son fauteuil roulant.

Elle ne pouvait soulever ni le bras ni le pied. Je lui donnais à manger, je lui faisais sa toilette. Elle était un très gros fardeau pour moi. Je le faisais  parce que c’était ma femme et mon devoir était d’être  auprès d’elle. Sauf que mon n’y était plus .Les petits câlins, les mots doux, tout cela n’était plus spontané. Claudine s’est rendue compte que je ne la sentais plus. Certainement à cause de sa trahison. Une nuit, elle a demandé à me parler. J’étais surpris car depuis son retour à la maison, on ne se disait pas grand-chose. Claudine s’est d’abord excusée pour tout le mal qu’elle m’a fait.

Elle a reconnu qu’elle me trompait avec son patron. Elle reconnaissait son tort et voulait qu’on divorce. C’est vrai qu’elle m’énervait après ce qu’elle m’avait fait .Mais je n’avais jamais songé au divorce. Elle m’a fait comprendre que j’étais un homme bon et qu’elle comprendrait si je ne voulais plus d’elle. Elle irait à Abengourou vivre avec sa grand-mère.

J’ai réfléchi et je n’arriverais pas à prendre une décision. C’est vrai que je ne l’aimais plus, c’est vrai qu’elle m’a trompé avec son patron. Les choses ont mal tourné et aujourd’hui, elle est paralysée. Mais nom du mariage, peut-on se séparer d’une femme paralysée, même si elle vous a trompé ?

Pour réagir ou envoyer votre histoire, une seule adresse : journal_leflambeau@yahoo.fr

Rédaction

 

SOURCE: L’Indicateur du Renouveau  du   18 nov 2014.
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