MoneyGram et Western Union contrôlent 50% du marché des transferts d’argent du continent africain avec des commissions de l’ordre de 12%.
Estimés à 60 milliards de dollars (44,3 milliards d’euros) par an, les transferts de la diaspora africaine sont bien plus importants pour le continent que l’aide publique au développement ou les investissements directs étrangers – respectivement de 56 et de 50 milliards de dollars chaque année. Dominé par l’américain Western Union, le marché des envois internationaux d’argent vers l’Afrique ont des tarifs encore jugés (beaucoup) trop élevés par bon nombre d’institutions. La Banque mondiale évalue ainsi le coût des transferts à 12,4 % de la somme envoyée. Ce qui fait près de 4 milliards de dollars.
Les africains dépensent plus de 7 milliards de dollars pour transférer de l’argent en Afrique.
C’est pour cela que la Banque mondiale s’est fixé pour objectif de ramener à 5 % le coût des envois de fonds dans le monde cette année. L’enjeu est de taille : en cas de réussite, l’ensemble des migrants africains et leurs familles économiseraient cette 4 milliards de dollars par an, selon l’institution.