Le Mali n’a plus besoin de décrire la cruauté et l’animosité qui règnent au centre. La région de Mopti est devenue une zone de non droit où les forces maliennes, les civils et les militaires sont permanemment les cibles de forces obscurantistes et d’individus armés jamais identifiés.
Le 31 mars 2019, des d’après des sources semblables sécuritaires au niveau de la région de Mopti, 07 sites de déplacés ont été recensés dans les cercles suivants en 5ème région : Cercle de Mopti, Youwarou, Teninkou, Bankass, Bandiagara et Koro.
Au total, 31.678 déplacés ont été recensés, en majorité des femmes et des enfants appartenant à l’ethnie peule sur les sites des cercles cités plus haut. Selon les rapports sécuritaires, cette vague des déplacés peuls serait consécutive aux traumatismes subis par les populations de cette région, singulièrement, l’horrible attaque d’Ogossagou.
Auprès des déplacés, les informations recueillis soutiendraient que la plupart souhaiteraient regagner la capitale malienne dans les prochains jours. Cela pourrait paraitre très difficile, avec ceux déjà à Bamako et qui peinent bénéficier d’une vraie assistance du département en charge de l’action sociale. Aucune disposition, pour l’heure, n’est prise par les autorités des cercles concernés pour l’accueil des déplacés qui bénéficieraient généralement de l’accompagnement des notabilités des différents cercles.
Plusieurs déplacés ont été remarqués en mouvement sur les routes nationales de la région vers les sites de déplacés des différents cercles. Enfin, selon les recoupements effectués, hier 31 mars à MOPTI, plusieurs équipes de journalistes (CNN, BBC et Européennes) ont été constatées pour la couverture des événements tragiques d’Ogossagou.
Figaro Mali