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L’énigmatique Cédéao !

« Peau noire, masque blanc », c’est ainsi que titrait, en 1952, Franz Fanon, un ouvrage pour décrire le rapport Blancs-Noirs. Cet aphorisme se prête mieux à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cette organisation ouest-africaine, censée défendre l’intérêt du peuple africain, joue plutôt le jeu des ennemis du continent. Certes, on ne l’accusera pas de racisme, mais plutôt de discrimination entre ses États membres.

Bien qu’au côté du Mali depuis le début de la Transition, instaurée en septembre 2020 et même bien avant cette période transitoire, la Cédéao n’a jamais cessé de mettre la pression sur les autorités maliennes pour la tenue des élections à date indiquée, et le respect de la durée de la Transition.

Hélas ! l’énigme de cette organisation, qui se dit agir pour le règne d’une véritable démocratie sur le continent, se révèle très rapidement. En mission en Guinée, du 28 au 30 octobre dernier, la Cédéao a dévoilé son intention. Alors qu’elle fait planer des menaces sur le Mali, elle s’engage à « accompagner la République de Guinée pour une Transition réussie ». Elle va jusqu’à appeler les partenaires « multilatéraux et bilatéraux à soutenir le processus de Transition » dans ce pays frontalier du Mali pendant qu’elle menace de sanctionner le Mali.

« Le vert est dans le fruit »

La Cédéao fait-elle finalement l’autruche ? N’est-elle pas au service de la France contre les Africains en cherchant à diviser pour mieux régner ?

S’il y a une différence entre la Transition en Guinée et celle au Mali, c’est bien la limitation dans le temps. Alors que dans ce pays du panafricaniste Lassana Condé existe une «Transition fantôme », au pays de Modibo Kéïta la Transition doit durer 18 mois, avec éventualité de prolongation (à décider par le peuple).

Partant de ces constats, on est amené à se demander si la France, en brouille diplomatique avec le Mali, ne souhaiterait pas faire de la Guinée une tête de pont pour déstabiliser cette région africaine. En tout cas, « le vert est dans le fruit », puisque le colonel Mamady Doumbouya a une gendarme française dans son lit.

Faut-il encore accorder du crédit à cette institution au service de la France ? La Cédéao est certes de principe un instrument des Africains, mais qui s’est extraverti pour se mettre au service du fossoyeur du peuple d’Afrique en quête d’indépendance réelle. Donc, au peuple africain, en générale, et maliens en particulier, de rester uni pour gagner le combat de la renaissance et par ricochet du développement durable du vieux continent.

Correspondance particulière

Sahel Tribune

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