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Législatives 2020 dans le Banimonotié : vers un duel à mort entre Blaise Sangaré et son frère cadet

Les législatives du 29 mars prochain auront un cachet particulier dans le Banimonotié. Elles mettront aux prises deux frères ennemis. Il s’agit du président de la Convention Sociale Démocrate (CDS-Môgôtigiya), Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise, et son ancien secrétaire général, le député Zoumana N’Tji Doumbia, poussé à la sortie du parti par son grand frère de président. C’était à la faveur des élections législatives avortées du 25 novembre 2018. Ce combat de titan s’annonce donc comme un duel à mort entre les deux probables candidats. Car, ces élections permettront de départager ces deux poids politiques du cercle de Bougouni.


Poussé à la sortie à la faveur des élections législatives avortées du 25 novembre 2018, l’ancien secrétaire général de la CDS a décidé de prendre son destin en mains. Ainsi, il a rejoint le RPM, parti au pouvoir, dont il était devenu le porte-drapeau, avec le désormais ancien président de l’Apcam, Bakary Togola. La même liste, reconduite par le RPM, a été validée par la conférence de section le dimanche 2 février dernier, à Bougouni.
Le président de la CSD, candidat à la députation, lui qui avait poussé Zoumana N’Tji à la démission pour prendre sa place, aura donc affaire avec ce dernier qui pèse aussi dans la balance politique dans le cercle. A l’époque, la décision du président de la CDS d’écarter le président de la prestigieuse commission des lois de l’Assemblée nationale de la course pour l’Hémicycle a fait grand bruit dans tout le Banimonotié. Il a surpris plus d’un. Les militants et responsables du parti dans cette localité se demandaient pourquoi Blaise Sangaré a pris cette décision. Alors que lors d’une conférence de section dument convoquée, Zoumana N’Tji Doumbia avait été désigné tête de la liste du parti pour les législatives à Bougouni. C’est après ce choix que le président de la CDS est venu tout chambouler, comme pour montrer qu’il est le seul maitre à bord du parti. Mieux, Blaise a toujours soutenu qu’il n’est pas intéressé par un poste de député. Pourquoi donc cette soudaine décision de se lancer dans la course, au détriment de celui qu’il avait désigné comme son héritier politique ?
On le savait : le président de la CDS Môgôtigiya est jaloux de son autorité et de son leadership au sein de son parti. C’est pourquoi, il ne voyait pas d’un bon œil l’ascension fulgurante du secrétaire général de son parti. Du coup, pour mettre fin à cette montée en puissance de son M. Doumbia, Blaise a tout simplement décidé de l’écarter de la liste de son parti pour les législatives à Bougouni. Une manière pour lui d’empêcher Zoumana N’Tji de revenir à l’Assemblée nationale et afin que celui-ci reste dans son ombre. Erreur !
Pourtant, le bilan de l’honorable Doumbia à l’Assemblée nationale plaide en sa faveur. Ce qui devrait être une raison de plus pour le laisser continuer, afin qu’il engrange davantage d’expérience dans le travail parlementaire. En effet, en tant que député et surtout président de la Commission des lois, Zoumana N’Tji n’a pas démérité. Il a abattu un travail remarquable à la tête de cette commission. Il fait partie des députés méritants de cette 5e législature. Elu lors des législatives de 2013, il s’est tout de suite révélé à l’Assemblée nationale par son éloquence et sa maîtrise des sujets juridiques. D’abord président du Groupe parlementaire APM, il a été par la suite promu président de la Commission des lois. Un poste qu’il a assumé avec beaucoup de tact. Ainsi, le député élu à Bougouni s’est forgé un destin dans la haute sphère politique au grand dam de son mentor. Tous les jours, il est vu sur les écrans de télévision, surtout lors des débats sur la révision constitutionnelle avortée, où il a abattu un travail extraordinaire. Ce qui lui a valu d’être remarqué par le Président de la République. Lequel ne passe plus par Blaise pour le rencontrer. Du coup, une jalousie est née. Et le président de la CDS a décidé de faire payer à son secrétaire général son ascension fulgurante. Quelle méchanceté gratuite ! A suivre !

Youssouf Diallo

Source : la lettre du Peuple

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