À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la présidence de la République française a remis symboliquement ce vendredi 8 mars le « prix Simone Veil » à une personnalité investie dans le combat de légalité femmes-hommes. L’objectif de cette distinction est de mettre en valeur des actions qui concourent à mettre fin aux violences et aux discriminations à l’encontre des femmes.
À l’initiative du président de la République française, « le prix Simone Veil » distinguera chaque année, une personnalité ou un collectif contribuant à faire avancer la cause des femmes dans le monde, selon le communiqué de presse de la présidence. Notamment, à favoriser leur accès à l’éducation et au savoir, à promouvoir leur autonomie, mais aussi leur participation aux fonctions de leadership. Cette distinction, au-delà de son aspect symbolique, permet aussi de poser une action concrète en faveur des droits des femmes en offrant au lauréat la somme de 100 000 euros, afin d’accompagner son action sur le terrain, dans la lutte pour l’égalité femmes-hommes dans le monde. Le choix du lauréat était à l’initiative des membres du jury composés de neuf personnalités françaises et internationales, engagées dans la lutte pour les droits des femmes dans le monde. Inspiré par le parcours exceptionnel de Simone Veil, à savoir sa résilience, son courage, sa détermination, son intégrité et son indépendance, son pragmatisme et sa capacité à porter une cause mondiale, que le membre du jury s’est réunie plusieurs fois au cours du mois de février pour échanger, délibérer et choisir la personnalité nommée pour cette première édition. Cette initiative vient à point nommé s’ajouter à l’effort déjà déployé par la France dans sa lutte pour la défense des droits des femmes après le 25 novembre 2017, où lors de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le président de la République avait officiellement érigé l’égalité entre les femmes et les hommes en « grande cause nationale du quinquennat ». Il avait doté cette politique de moyens, 530 millions d’euros, sans précédent. Un engagement qui avait trouvé de multiples traductions au niveau national. La présidence a par la suite annoncé que cent (100) mesures avaient été prises par le gouvernement avec des effets visibles, notamment la création du délit d’outrage sexiste, permettant de verbaliser les harcèlements de rue, l’institution de pénalité financières pour les entreprises qui ne résorbent pas les écarts salariaux, le durcissement de la législation contre le cyber-harcèlement ou l’amélioration du congé maternité des agricultrices et des indépendantes. Également, lors de la 73e assemblée générale des Nations unies en septembre dernier, le président de la République avait souhaité étendre ce combat et faire de l’égalité femmes-hommes une grande cause mondiale, car, estime-t-il, que l’égalité des sexes, des droits et la condition des femmes sont aujourd’hui encore incertains dans de nombreux pays. C’est ce qui explique sa volonté exprimée de mettre la présidence française du G7 et du renouvellement du mandat du conseil consultatif pour l’égalité entre les femmes et les hommes « pour impulser une dynamique en faveur d’une diplomatie féministe ambitieuse ».
ISSA DJIGUIBA
Source: Le Pays