Deux genres de conséquences sont à déplorer à cette heure d’ «éthnisation» de la société malienne. À savoir la dépravation des mœurs politiques et la culture du sentiment de vengeance face aux méthodes de mauvaise gouvernance du pays axée sur la politique de diviser pour régner érigée en système.
Le manque d’équité dans la gestion des conflits et crises intercommunautaires, le népotisme entre les organisations associatives et même des acteurs de la société civile d’une part sont des stratégies à bannir. Par exemple, le recours à la méthode d’ethnisation du nouveau projet de découpage du territoire national en gestation est en train de tirer ses sources d’inspiration de ce cadre.
En fait, la crise que traverse actuellement le Mali depuis 2012 est de l’œuvre du phénomène d’ethnocentrisme recouru par la toute petite minorité touarègue du Nord. Ce qui a déstabilisé notre pays. C’est idem pour les conflits interethniques sévissant dans le Centre du pays. Aujourd’hui, il n’existe presque plus des peulhs dans le centre-ville Koro. Un banal conflit a tourné à une espèce de génocide qui ne dit pas son nom ; car, actuellement on instrumentalise certaines ethnies ou communautés linguistiques contre d’autres sous prétexte de lutter contre le terrorisme. Alors, dès lors, nous assistons au Mali à la création des associations toutes sur des bases ethniques. Car, chaque ethnie prenant l’exemple sur les Touarègues mène son combat jusqu’à influencer fortement le projet de découpage territorial en vue. Si les pouvoirs publics n’y prennent pas garde, le phénomène risque d’évoluer de mal en pis. Voilà pourquoi chaque Malien doit se lever pour parer à ce genre d’éventualités très graves de conséquences.
Le fouineur