Le dernier Rapport de la Commission Mouvement des Populations rend compte de la situation des personnes déplacées, retournées et rapatriées à la date du 30 septembre 2018. Dans le document, il ressort de cela que 68.978 personnes ont été rapatriées au pays (soit 98 personnes de plus par rapport aux données de septembre qui étaient de 68.880 rapatriées). Il y a eu 77.046 personnes déplacées internes (soit 14 213 ménages) et 526.505 personnes retournées. Ces chiffres sont communiqués à un moment où la situation sécuritaire reste complexe.
Dans ce Rapport de la Commission Mouvement de Population (CMP), il apparait que le contexte de déplacement au Mali reste complexe et fluide. Des mouvements de personnes déplacées résidant actuellement dans les Régions du Sud vers les Régions du Nord continuent d’être signalés.
Les conflits intercommunautaires, l’insécurité, les affrontements et/ou la perspective d’un éventuel affrontement entre groupes armés sont autant des raisons évoquées pour justifier ces nouveaux déplacements. Comme dit plus haut, le constat fait par la commission et ses partenaires dont la Direction Générale de la Protection Civile, UNHCR, le PAM, l’UNICEF, Handicap International, Solidarité Internationale et la Direction Nationale du Développement Social ; à la date du 30 septembre 2018, ce sont 68.978 Rapatriés qui ont été comptabilisés; 77.046 personnes déplacées internes; 526.505 personnes retournées et 140.276 Réfugiés maliens dans les pays limitrophes.
Selon les informations, la majorité de ces Maliens s’exilent au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie. À la date du 31 août 2018, au Niger, le nombre de Réfugiés maliens était de 41,6% (soit 58.304 personnes); au Burkina Faso à la date du 30 septembre les chiffres parlent de 17,5% (soit 24.547) et en Mauritanie 40,9%, correspondant à 57.425 Réfugiés maliens.
Par ailleurs, le Rapport indique qu’au moment où certains indiquent être retournés définitivement, d’autres déplacés expliquent faire des allers-retours entre le lieu de déplacement et le lieu d’origine. Le même document ajoute également que de nouveaux déplacements continuent d’être signalés.
L’insécurité qui est à la base de la majorité de ces déplacements continue à marquer l’actualité du pays. Des attaques perpétrées par des individus non identifiés et des explosions d’engins explosifs ne se font pas rares.
Adama A. Haïdara : LE COMBAT