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Le Soudan responsable de crime de guerre

La mission de recherche menée dans le sud du pays a permis de mettre en évidence que les forces armées soudanaises avaient visé des zones et infrastructures civiles qui ne représentaient pas des objectifs militaires légitimes. 

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BOMBARDEMENTS DE CIVILS, ATTAQUES INDISCRIMINÉES ET ARMES INTERDITES

L’armée soudanaise s’oppose à l’Armée populaire de libération du Soudan-Nord (APLS-N) qui contrôlent certaines parties du territoire du Kordofan du Sud.

Des armes à sous-munition qui sont des armes interdites ont été utilisées.

Amnesty International a découvert des sous-munitions sur quatre sites répartis à deux endroits, dans les comtés de Dalami et d’Umm Dorain. Des enfants ont été tués en jouant avec des engins qui n’avaient pas explosé.

Entre janvier et avril 2015, plus de 374 bombes ont été larguées par l’armée de l’air soudanaise dans plus de 60 endroits. 35 civils sont morts, 70 personnes ont été blessées.

Depuis le début du conflit en 2011, 26 installations médicales dans ces zones en dépit des drapeaux et des croix placées sur le toit pour les identifier.

Seuls deux des quatre hôpitaux se trouvant dans la zone sont encore ouverts.

Des écoles ont également été visées.

Le 6 février, un Antonov a bombardé un camp du Programme de développement international (IDP) où Alfadil Khalifa Mohamed et sa famille avaient trouvé refuge. Sa femme enceinte et l’enfant à naître ont été tués. « La bombe est tombée à une dizaine de mètres seulement de là où elle se tenait. Je me suis précipité mais elle était déjà morte. Notre bébé était toujours en vie mais il n’a pas pu recevoir les soins médicaux qui auraient permis de le sauver ».

STRATÉGIE DELIBÉRÉE

À cause des bombardements, beaucoup de personnes ont peur de travailler dans leurs champs, ce qui a des conséquences désastreuses sur la sécurité alimentaire.

L’intensification des bombardements au moment des récoltes et pendant la saison de plantation porte à croire qu’il s’agit là d’une stratégie délibérée des autorités soudanaises visant à empêcher la population de cultiver.

Les autorités soudanaises n’ont pas autorisé le déploiement d’une aide humanitaire dans les zones contrôlées par le mouvement d’opposition. La population ne peut avoir accès à des vaccins et à des médicaments de base.

SILENCE DE MORT

La poursuite du conflit, qui dure depuis cinq ans, et l’escalade des attaques observée ces derniers mois ne suscitent pratiquement aucune réaction aux niveaux régional et international.

Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) n’a émis aucune résolution concernant le Kordofan du Sud depuis 2012.

Les efforts de médiation de l’Union africaine (UA) entre l’État soudanais et le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (MPLS-N) ont été suspendus en décembre 2014.

Les organisations internationales doivent se réengager de toute urgence afin de mettre fin aux graves violations des droits humains et aux crimes de guerre et de veiller à ce que les auteurs présumés de ces actes soient traduits en justice.

Des crimes de guerre ne peuvent être commis en toute impunité et la communauté internationale ne peut plus tourner le dos à une population en proie à une crise humanitaire prolongée.

 

Source: amnesty.fr

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