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Le secrétaire général du SYNABEF menace : “Le DG de la BDM-SA a jusqu’à la fin de ce mois pour mettre l’ex-chef d’agence de Missira dans ses droits”

Les responsables du Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers et commerces du Mali (Synabef) étaient le mardi dernier face à la presse à leur siège à Sébénicoro. Objectif : dénoncer le traitement infligé à l’ex-chef d’agence de la BDM-SA de Missira, Mme Kane Djénéba Sall, par le directeur de cette banque Bréhima Amadou Haïdara

Le point-presse était animé par le secrétaire général du Synabef, Hamadoun Bah, qui avait à ses côtés plusieurs membres du bureau. Pour le conférencier, cette rencontre avait pour but d’informer l’opinion nationale et internationale sur les errements du directeur général de la BDM-SA, Bréhima Amadou Haïdara non moins président de l’APBEF. Selon lui, avec leur syndicat, le patron de cette banque a choisi la voie de l’adversité et de la distance. Le conférencier de poursuivre qu’après le bras de fer dans l’affaire Fatoumata Sangho également employée à la BDM-SA, une autre cadre de cette structure financière vient de faire les frais du DG Haïdara. Il s’agit de Mme Kane Djeneba Sall, ex-chef d’agence de Missira. “Le DG Bréhima Amadou Haïdara avec son comité syndical dans sa poche croit qu’il peut tout se permettre ; licencier qui il veut sans raison, muter et dégrader les syndicalistes membres du Synabef à volonté, piétiner et continuer à exploiter les prestataires de service mis à la disposition de son bureau de placement comme il veut. Mais il l’apprendra à ses dépens”, a averti le syndicaliste.

S’agissant de la désormais affaire Mme Kane, M. Bah de révéler que dans ce dossier, la BDM de bout en bout est en faute. “Cette dame, en état de grossesse, devait commencer ses congés pour l’accouchement, le 1er décembre 2019. La BDM l’obligea à rester 10 jours de plus. Sachant bien qu’elle partait en congé à cette date, elle a pris soin de faire tous ses arrêtés de compte le 29 novembre 2019 avec son adjointe conformément à la procédure de passation. L’ayant obligé à dépasser son délai, dans la semaine qui suit, elle subit un accident et conduit directement à la Clinique Pasteur où elle subit une opération d’urgence pour sauver son bébé. C’est dans son lit de convalescence que le contrôle est passé récupérer les clés sans présence d’huissier ou de son adjointe pour ouvrir les coffres soi-disant constater un manquant de 40 millions FCFA”, a regretté le secrétaire général du Synabef. Avant d’ajouter que cette affaire de janvier 2020 à nos jours reste lettre morte car infondée.  Pour M. Bah, il fallait donc trouver autre chose pour incriminer la dame. “Dans cette optique, le DG et son équipe ont tenté de la faire licencier avec la bénédiction du comité syndical de la BDM-SA sous prétexte qu’elle a fait trois opérations sur le compte d’un client résidant aux USA. Ils ont fourni pour cette fin de faux documents au nom du propriétaire de ce compte. Lorsque ce dernier a découvert la manigance, il a menacé de porter plainte contre la BDM-SA pour faux et usage de faux et fort heureusement l’inspection du travail n’a pas suivi la requête de licenciement”, a expliqué M. Bah. Pour lui, c’est clair et net Mme Kane pouvait faire des opérations sur ce compte car elle était mandataire. Cependant Hamadoun Ba a déploré du fait que la désormais ex-chef d’agence de Missira est de nos jours lésée dans ses droits pour la simple raison qu’elle ne reçoit plus ses primes tandis qu’au même moment le DG et son clan se procurent des primes pour simple organisation d’un conseil d’administration de 10 millions à 100 000 selon les affinités. Il a aussi ajouté que la défiance avec le DG de la BDM se poursuit avec les contrats de prestataires de services. “Pendant que les autres banques sont dans la mouvance de régler définitivement une injustice sociale criarde dénoncée par l’UNTM, le DG Haïdara persiste dans l’errements avec des contrats à durée indéterminée avec son cabinet Echelon pour des salaires de moins de 100 000 FCFA tandis que d’autres perçoivent près de 500 000 F CFA pour le même travail”, a révélé M. Bah qui a salué le directeur de la BMS-SA lequel a régularisé 100 personnes la semaine dernière et d’autres banques qui sont la même logique.Les conférenciers ont donné une date butoir à savoir la fin de ce mois d’avril pour que Mme Kane soit remise dans ses droits à savoir le paiement de ses primes. Sinon…   

 Kassoum Théra

 

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Affaire Djénéba Sall :

La part de vérité de la BDM-SA

Manque de discernement, propos péremptoires et calomnies n’ont pas permis aux défenseurs acharnés de Mme Kané Djénéba Sall, précédemment directrice de la Banque de développement du Mali (BDM-SA) à Missira de séparer le bon grain de l’ivraie dans une fausse affaire. Certains ont foncé tête baissée pour calomnier une institution et son premier responsable comme s’il s’agissait d’une décision de justice rendue par une instance sans recours. Or, il s’agit d’accusations portées par un syndicat national contre une entreprise et en la matière le premier réflexe consiste à écouter la partie mise en cause et ses représentants du personnel par respect pour le métier et les lecteurs plus intéressés par les faits dans tous leurs contours afin de se forger une vraie opinion.

De quoi s’agit ?

La vraie affaire c’est celle qui concerne les faits de malversation visant Mme Kané Djénéba Sall et remontant à décembre 2019 donc depuis 17 mois.

En effet, le 6 décembre de cette année, la nommée Kané Djénéba Sall, directrice de l’agence BDM Missira, informa ses responsables hiérarchiques de son absence pour cause d’accouchement déclenché de façon prématurée. Une situation tout à fait normale car humaine. A cet instant, rien ne pouvait aux yeux des responsables du réseau perturber le fonctionnement de l’agence, car il s’agit de situations récurrentes et le relais est immédiatement pris en principe et en pratique par l’adjointe de la directrice.

Pourtant, quelle ne fut la surprise quand 12 jours plus tard, le 17 décembre des clients alertent les responsables du réseau sur l’indisponibilité du GAB BDM de Missira. Aussitôt arrivés sur les lieux, les responsables du réseau ont été informés que la directrice absente depuis le 6 décembre avait emporté avec elle les clefs de son bureau et du GAB.

Surpris et désemparés par une situation à tout le moins impensable et inhabituelle, une mission composée du réseau d’agences, du contrôle et de l’inspection s’est rendue le 18 décembre chez la directrice afin de confirmer l’information et donc de récupérer les clefs d’accès du bureau et du GAB.

Sur place l’intéressée a reconnu avoir sur elle et comme toujours toutes les clefs auxquelles n’ont jamais accès ni l’adjointe, ni les autres collaborateurs dans l’agence.

Mea maxima culpa et volte-face

Mais la vraie et véritable surprise est à venir pour expliquer le pourquoi du comment de cette obsession pour la directrice de ne jamais céder son trousseau même pour les nécessités de services. Tout compte fait, l’équipe composée du réseau, de l’inspection et du contrôle procède le même jour au décompte physique du GAB et relève un montant de 271 000 FCFA. Mais plus tard c’est l’arrêté des comptes du 31 décembre 2019 qui va révéler le pot aux roses, un écart de 44 585 000 F CFA dans la gestion du GAB. Interpellée par l’inspection de la banque sur la cause des sommes manquantes, la directrice Mme Kané se reconnait comme seule responsable car elle seule a toujours détenu les clefs du distributeur automatique de billets. Elle s’est aussi engagée à rembourser les montants en question selon un mode d’arrangement avec la banque, vérifiable devant la direction des affaires juridiques.

C’est bien plus tard qu’elle est revenue sur sa version des faits, alléguant que le GAB a été ouvert en son absence et sans le service d’huissier. Or, au préalable, il ne s’agissait pas d’une opération conflictuelle mais juste ouvrir la machine pour l’usage de la clientèle donc le recours à un mandat d’huissier n’était pas nécessaire. Par contre, elle aurait pu réclamer le mandat d’huissier, dès lors qu’elle se doutait de quelque chose sur sa gestion à elle. Ce qu’elle n’a pas fait.

En outre, plusieurs opérations suspectes consistant à des retraits de fortes sommes d’argent et reversées 24 heures plus tard ont été tracées dans le sillage de Mme Kané. Toutes les opérations ont été effectuées au moment des arrêtés des comptes en vue de masquer très certainement le détournement qui n’aura été découvert que suite à sa maladie.

Deuxième point noir dans la gestion de Dame Kané : des opérations suspectes sur le compte d’un client de la Banque

Le 8 novembre 2019, le compte d’un client expatrié a été débité de 3 millions par Mme Kané et la somme remise en place le 13 novembre, soit 6 jours plus tard. Le 27 novembre 2019, même procédé même montant, 3 millions FCFA prélevés et replacés cette fois le 30 juillet 2020. Le 28 novembre 2019, 3 millions ont été retirés du compte du même client par la même directrice pour être reversés le 29 novembre, soit 24 h après.

Les vérifications ont permis de savoir que pour toutes ces opérations de Mme Kané n’avait requis, ni bénéficié d’aucun mandat du titulaire du compte. Elle a donc décidé de son propre chef de modifier les données du client pour les remplacer par sa propre identité et donc de manipuler à sa guise le compte du client sans l’en informer et sans mandat dument établi. Devant cette anomalie constatée, la banque a par précaution décidé de bloquer le compte en question en attendant d’en savoir plus.

Constatant l’impossibilité pour lui d’accéder à son compte depuis l’étranger, le vrai titulaire débarque à Bamako et se présente à la BDM, le 9 septembre 2020, pour avoir des explications. Dès l’entame des échanges avec les cadres de la banque, le client a affirmé n’avoir jamais donné un quelconque mandat à Mme Kané pour gérer son compte en modifiant son identité. C’est la déposition faite à cet effet, signée du client et les services de contrôle de la Banque que le Synabef qualifie de faux documents alléguant que le client n’était pas à Bamako à la date marquée sur le document.

Nous disposons des coupons de voyage du client qui prouvent qu’il était bien à Bamako, de même que la copie de son passeport en support à un retrait effectué le même jour de même que d’autres supports. Le client reconnait tout au plus que Djénéba lui a demandé de lui prêter de l’argent et il a autorisé une seule opération portant sur 3 millions afin de régler un problème urgent. Les autres opérations de virement, il n’en a eu ni connaissance encore moins les autoriser. C’est donc à partir de ces faits allégués, vérifiés et vérifiables notamment manipulation du compte de client, atteinte à la déontologie du métier de banquier, faux et usage de faux que la BDM a écrit à l’inspection du travail pour demander le licenciement pur et simple de l’agent pour faute lourde.

Après analyse du dossier et après avoir écouté les deux parties (Mme Kané et les représentants de la BDM-SA) et le syndicat, l’inspection du travail a, dans une décision n°00201/DRT-DB du 12 mars 2021 reconnu l’exactitude des faits allégués contre Mme Kané. Toutefois, elle a requis la clémence de la banque lui demandant d’appliquer à la fautive une autre sanction hormis le licenciement.

Tous ces débats ont eu lieu en présence du secrétaire général du comité syndical de la BDM-SA qui a émis un avis favorable au licenciement projeté.

Cependant par lettre n°0293/DRT-DB du 14 avril 2021, l’inspection nous a notifié sa volonté de reporter, selon les termes du signataire de la lettre, l’avis favorable émis dans la lettre n°0201/DRT-DB du 12 mars 2012.

Dès lors, en attendant de bien examiner son cas en profondeur et conformément aux textes règlementaires en vigueur, la direction générale de la BDM-SA n’a pris aucune mesure nouvelle concernant Mme Kané Djeneba Sall. Néanmoins, elle continue de bénéficier de l’entièreté de son traitement et des avantages dus.

En ce qui concerne l’affaire de détournement de somme d’argent au GAB de 44 585 000 F CFA qu’elle n’a toujours pas remboursés conformément à son engagement préalable. Son avocat dans une lettre du 30 novembre 2020 consécutive à une rencontre du 12 octobre 2020 a sollicité un règlement amiable, avec l’accord de Mme Kané, dans le sens d’un remboursement intégral et de sa réintégration à son poste avec tous les avantages.

Notre établissement dispose de plusieurs autres preuves de la culpabilité de Mme Kané qui seront mises à disposition en temps opportun.

Voilà simplement présenté le cas Kané Djénéba Sall, loin d’être une affaire susceptible d’occuper la moindre ligne dans l’agenda d’un directeur général dont la gestion révèle plutôt en grands traits, des résultats jamais égalés dans l’histoire de la banque et de la place bancaire du Mali.

Les actionnaires, les administrateurs ont unanimement salué les performances historiques accomplies par le groupe BDM-SA au terme de l’exercice écoulé.

Arrêtons donc les éternelles petites tempêtes dans un verre d’eau afin de détourner le secteur bancaire de l’essentiel qui consiste à fortifier la position des entreprises par la gestion saine, la rigueur en bannissant les gains faciles.

Source: Aujourd’hui-Mali

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