Les syndicats des transporteurs routiers ont, une fois de plus, montré leur désapprobation par rapport au paiement de la redevance péage par passage aux postes institué par le ministère des Transports. Ainsi, ils ont procédé, hier mercredi, à un arrêt de toute activité pendant une journée dans la capitale et ses environs. Un mot d’ordre respecté par une large majorité de transporteurs publics (autobus, bennes, SOTRAMA, taxis).
Les transporteurs des autobus, taxis, SOTRAMA, Bennes ont observé, hier, le mot d’ordre de leurs syndicats. A l’exception de la matinée où certains véhicules tournaient, entre 9 et 10 heures, tous les transports étaient en arrêt le reste de la journée. Toute chose qui a paralysé les activités socio-économiques et professionnelles de la capitale et ses environs.
Selon le Secrétaire général du Syndicat National des Transporteurs Routiers Urbain et inter-Urbain du Mali, Massama Keïta dit Baba, les transporteurs routiers sont de la même famille. Si un secteur est confronté à une quelconque difficulté l’autre le ressentira.
C’est pourquoi, tous les syndicats se sont donnés la main pour faire de cet arrêt une réussite. A l’en croire, » nous ne sommes pas contre le Gouvernement, mais nous sommes en train de défendre les intérêts de la population. Car si la mesure prise par le ministre des Transports venait à être appliquée, c’est la population qui va payer les frais« . Et s’ajouter: « Il y aura forcément augmentation des prix des transports tant pour les SOTRAMA que pour les bennes, les autobus etc « . Aussi, il est nécessaire que le ministre Makan Fily Dabo écoute les syndicats pour trouver des mesures d’accompagnement afin de circonscrire la crise, sinon l’augmentation des tarifs des transports serait un autre problème pour le Gouvernement.
Il faut que le ministre des transports arrive à lutter contre les tracasseries routières (gendarmerie notamment) et aussi à supprimer les taxes de la Mairie, les taxes des localités d’extraction de sable ou de banco imposées aux transporteurs des citernes-bennes, a-t-il déclaré.
Ajoutant que ce ne sont pas les bennes qui abîment les routes. « Les routes au Mali sont mal faites. Chaque route doit faire l’objet, au préalable, d’une étude de faisabilité. Laquelle incombe au Gouvernement. S’il ne respecte pas les normes de construction, il ne faudra pas attribuer cela aux transporteurs « , a-t-il affirmé. » Avec les nouvelles charges, si l’on ne prend pas les mesures d’accompagnement, le prix du transport va être majoré « , a-t-il prévenu. Avant de souligner que le mot d’ordre a été respecté à 99%. N’eûssent été les transporteurs qui ont quitté tôt Bamako et quelques taxis qui ne sont dans aucun syndicat.
Falé COULIBALY
Source : l’Indépendant