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Le secrétaire américain à la Défense en Irak pour parler de la lutte anti-EI

Le secrétaire à la Défense américain Ashton Carter a affirmé jeudi à Bagdad que Washington était disposé à “en faire plus” pour aider militairement l’Irak dans sa lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI), cible d’une contre-offensive dans la province clé d’Al-Anbar.

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“Nous sommes prêts à en faire plus”, a déclaré M. Carter, “si et quand (les Irakiens) développent par eux-même des forces motivées et capables de reprendre et conserver des territoires”, avec l’aide de la coalition internationale anti-jihadiste.

Cette visite d’une journée est la première en Irak de M. Carter depuis sa prise de fonctions en février. Elle intervient sur fond de recrudescence des attaques sanglantes dans Bagdad et ses environs.

Le secrétaire à la Défense, qui vient d’effectuer une tournée en Israël, en Arabie saoudite et en Jordanie, s’est entretenu avec le Premier ministre Haider al-Abadi, son homologue Khaled Al-Obaidi et le chef du contre-terrorisme irakien, et a rencontré une partie des 3.500 militaires américains déployés en Irak.

Les militaires américains sont là pour assister l‘état-major local dirigeant l’offensive, mais aussi pour aider l’armée à former des combattants issus des tribus sunnites.

M. Carter a aussi rencontré le président du Parlement, Salim al-Joubouri, et des leaders sunnites dont le gouverneur d’Al-Anbar (ouest), la plus grande province d’Irak, aux frontières syrienne, saoudienne et jordanienne, un responsable de celle de Ninive.

L’EI contrôle la majorité de ces deux provinces. Les forces irakiennes tentent péniblement de reprendre Al-Anbar.

Elles y ont lancé une nouvelle offensive et resserrent désormais l‘étau autour de ses deux principales villes, Ramadi et Fallouja, avec l’appui crucial de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis qui bombarde par les airs les positions de l’EI.
– Intégrer les sunnites-

Selon un porte-parole du Pentagone, le colonel Steve Warren, qui accompagne la délégation américaine à Bagdad, l’armée irakienne cherche actuellement à “isoler” Ramadi en coupant ses voies d’accès.

“Environ 3.000” soldats de l’armée irakienne formés et équipés par la coalition participent à l’opération pour reprendre Ramadi, s’est-il en outre félicité. “C’est un développement que nous sommes très satisfaits d’apprendre”.

Le responsable militaire s’est refusé à dire quand l’assaut sur la ville même de Ramadi, chef-lieu d’Al-Anbar, pourrait avoir lieu, mais a souligné qu’il s’agissait d’une question de “semaines”, alors que de “1.000 à 2.000” combattants de l’EI se trouvent dans la ville selon lui.

Une autre opération est en cours simultanément à Fallouja. Selon le colonel Warren, elle est menée principalement par des milices chiites, appelées à la rescousse par le gouvernement de M. Abadi après la chute de Ramadi en mai.

Ces milices des Unités de mobilisation populaire, soutenues par l’Iran -qui a comme Washington déployé des conseillers militaires sur le terrain-, avaient jusqu’alors été tenues à l‘écart des combats à Al-Anbar par crainte de tensions confessionnelles.

L’un des enjeux de la visite de M. Carter est justement d’essayer de voir plus clair dans l’écheveau des milices et groupes armés présents en Irak, a-t-on expliqué dans son entourage.

Washington pousse le gouvernement irakien à majorité chiite à mieux intégrer les groupes sunnites dans les offensives lancées contre l’EI alors que les opérations militaires sont majoritairement menées par l’armée, les milices chiites et les forces kurdes.

“Avoir une participation sunnite sous le contrôle de l’armée irakienne est capital”, a souligné récemment M. Carter.
– Armes et entraînement –
Selon le colonel Warren, en quelques semaines environ 1.800 sunnites ont reçu une formation militaire de base, ainsi que de l‘équipement dont des armes légères.

Mais ce n’est pas assez, a fustigé un chef tribal.

“Le soutien de la coalition à Anbar est faibles à tous les niveaux. Principalement d’un point de vue humanitaire, et aussi d’un point de vue sécuritaire quand il s’agit de soutenir les tribus pour libérer leurs territoires”, a déclaré Rafia al-Fahdawi.

L’EI s’est emparé de pans entiers de l’Irak à la faveur d’une offensive fulgurante lancée en juin 2014 et marquée par la débandade de la police et de l’armée.

Sous la pression de la coalition internationale qui mène quotidiennement depuis l‘été 2014 des frappes aériennes contre ses positions en Irak mais aussi en Syrie voisine, le groupe jihadistes pourrait revenir à ses précédents modus operandi, notamment les attentats à la voiture piégée, préviennent des experts.

Ainsi, l’EI a revendiqué plusieurs attentats suicide cette dernière semaine à Bagdad et ses environs, dont la plus meurtrière a tué une centaine de personnes à Khan Bani Saad, une ville majoritairement chiite à 20 km au nord de la capitale.

Source: Euronews

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