Le terrorisme s’étend en 2024, touchant un nombre record de pays. Le Sahel devient l’épicentre mondial, tandis que la radicalisation en ligne et l’IA transforment la menace.
Le Global Terrorism Index 2025 (GTI) révèle que le terrorisme reste une menace mondiale persistante, avec un élargissement de son empreinte géographique et une intensification des attaques dans certaines régions. Si le nombre total de décès a diminué de 13 % par rapport à 2023, cette baisse masque une recrudescence de la violence dans des zones clés comme le Sahel, où se concentrent désormais plus de la moitié des décès liés au terrorisme.
Le rapport met en évidence une augmentation du nombre de pays touchés par au moins une attaque terroriste, passant de 58 en 2023 à 66 en 2024, un record depuis 2018. Le Burkina Faso reste le pays le plus impacté malgré une réduction de 21 % des décès. À l’inverse, le Niger a connu une explosion de la violence, avec une hausse de 94 % des morts attribuées au terrorisme.
Par ailleurs, la Russie et l’Iran figurent parmi les pays ayant enregistré les plus fortes hausses d’attaques, notamment à la suite des attentats de Moscou et de Kerman, revendiqués par l’État islamique – Khorasan (ISK). En Europe, le nombre d’attentats a doublé en un an, atteignant 67 en 2024, notamment en Allemagne, en Suède et en France.
L’étude souligne également une montée du terrorisme en Occident sous la forme d’attaques isolées, souvent menées par des jeunes radicalisés en ligne.
Enfin, le rapport alerte sur le rôle croissant de l’intelligence artificielle dans la propagande terroriste et l’organisation des attentats. Les experts préviennent que l’IA pourrait devenir un levier puissant pour la radicalisation, tout en offrant des outils de lutte aux agences de renseignement.
Le Global Terrorism Index 2025 rappelle ainsi que, malgré des fluctuations annuelles, le terrorisme reste une menace adaptable et persistante, façonnée par les tensions géopolitiques et les avancées technologiques.
AC/Sf/APA
Source : APA