Dans le souci d’apaiser les esprits à la veille des élections, les groupements religieux sont des calibres efficaces pour permettre à certains candidats d’avoir un fauteuil ministériel. Le dilemme dans tout ce jeu est que beaucoup d’hommes politiques, faute de militants à la base, profitent gaillardement des insuffisances structurelles de notre démocratie avec les religieux qui, souvent, ne savent pas s’abstenir en face des politiciens pour dire la parole de Dieu aux politiques.
Vue le degré d’augmentation de la température électorale il est indispensable que les hommes de la mosquée et de l’église s’éloignent des hommes de tout est possible car selon certains observateurs, les propos de campagnes et ceux d’après campagnes font deux. Donc pour un religieux qui ne connait qu’une seule parole à tenir et à faire doit se méfier de donner des consignes de vote pour ne pas être déçu après la campagne. Pour permettre une élection apaisé, une élection sans violence, le soutien par des prières est primordial et ce rôle est exclusivement dédié à nos religieux et hommes de culte afin d’implorer Dieu le Tout-puissant de garder notre pays dans un climat de paix et de prospérité avant et après les élections. Personne ne devrait distraire nos dignitaires religieux avec des propositions non convenables au seul rôle des religieux qui est la prière et rien que la prière et les bénédictions pour tout le pays. Les candidats aussi doivent aller convaincre leurs militants à la base dont certains n’ont jamais mis les pieds au siège des section ou de sous-section si ce n’est pas la période électorale, d’autres sont candidats pour d’autres fin diplomatiques et la voie la plus courte pour eux c’est de s’approcher les différentes commissions de gestion dans les mosquées pour dévoiler leur vision politique, chose contraire aux normes de la loi électorale qui interdit aux candidats de faire campagne pendant la période électorale dans les mosquées, les églises, les lieux de cultes les écoles, les hôpitaux et d’autres lieux de service publique. La société civile est fortement interpellée afin de bannir ces pratiques que plusieurs candidats utilisent en temps d’élection. Les lieux ci-dessus indiqués doivent être épargnés et réservés uniquement à l’exercice de leur mission .
Par Abdoulaye N. Traoré
Source: Nouvel Horizon- Mali