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Le retour des aide-ménagères en début d’hivernage : Un véritable calvaire dans les foyers bamakois

Après  plusieurs mois ou années de travaux, les aide-ménagères communément appelées «Barakeden »  sont sur le chemin de retour, en raison du  début d’hivernage comme chaque année. Pour  ces jeunes filles, la saison des pluies est le moment propice du retour au village. Elles laissent elles un grand vide dans les ménages de la capitale.

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L’hivernage a commencé depuis quelques semaines. Une période propice pour les semences à travers le pays, d’où l’annonce du retour  au village des ‘’52’’. Ces  jeunes filles qui  ont choisi  la capitale, pour exercer en tant que aides ménagères. Pour elles, le moment est arrivé d’aller aider les parents dans les travaux  champêtres. Ce départ collectif des servantes est mal ressenti par de nombreuses femmes de la capitale. Car, ces jeunes filles, avec leur statut d’aides ménagères constituent de véritables socles des familles bamakoises.

Pourtant, elles font l’objet de toutes sortes d’abus, notamment des humiliations, des accusations de vols, des violences, parfois sexuelles…  Mais quand elles décident de rentrer au village, c’est la panique générale. Et  un autre calvaire se déclenche. Pour récupérer leur  salaire qui ne dépasse même pas  10.000 FCFA par mois, elles vont subir d’autres déboires de la part de leurs employeuses. Qui refusent de leur octroyer leur dû. Il y a aussi le cas des familles d’accueil qui souvent,  bouffent  le salaire de ces pauvres quand elles leur en  donnent à garder d’ici le retour au village.

C’est le cas de Fatoumata Sanogo âgée de 16 ans, victime d’un abus de confiance de sa famille d’accueil. « Je suis à Bamako depuis la fin de la dernière récolte et maintenant mon père veut que je rentre pour l’aider dans le champ, il se trouve que ma famille d’accueil à manger  presque la moitié de mon argent », témoigne-t-elle.

Mésaventure identique pour Mariam Diarra, une servante âgée de 17 ans, originaire de Ségou, plus précisément de Bla. « Je suis à Bamako  ça vaut 18 mois, j’ai commencée le travail à Faladiè, aujourd’hui je suis à Sogoniko cela fait 8 mois et depuis 5 mois ma patronne ne m’a versée un seul  centime. Et  en ce moment où mes camarades et moi ont décidé  à rentrer, ma patronne  est  partie en voyage sans dire quand est ce qu’elle sera de retour. Je suis obligée de l’attendre  car, la somme est beaucoup élevée » a –t- elle indiqué.

Une autre qui se trouve dans le même cas, Awa Camara 19 ans, souhaite rentrée à la maison les mains vides. Car,  ses employeurs ne lui ont rien versé depuis 3 mois et le comble, à ses termes : «  ils disent qu’ils n’ont pas d’argent et ne peuvent pas se transformer en argent ».

Voilà, entre autres, les problèmes auxquels plusieurs aide-ménagères sont confrontées de nos jours à Bamako, une ville où les plus forts écrasent les plus faibles. Les difficultés des jeunes filles rurales doivent concerner  tout les bamakois, surtout les femmes qui sont les premières à sentir leur départ. Donc, il revient à tout un chacun de les aider en cas de besoin.

Fily Sissoko          

 

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