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Le retour de l’armée à Kidal abordé lors d’une réunion du comité pour la paix

Le retour de soldats maliens à Kidal, ville du nord aux mains d’ex-rebelles, a été abordé dimanche à Bamako au cours d’une réunion du comité pour le retour de la paix au Mali visant à relancer l’accord d’Alger de 2015, selon un journaliste de l’AFP sur place.

 

Il s’agissait de la première réunion depuis septembre 2019 du Comité de suivi de l’accord d’Alger (CSA) de 2015, qui prévoit le désarmement de groupes rebelles et leur intégration dans les forces de défense maliennes.

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion), une alliance de groupes rebelles signataire de l’accord de paix avec Bamako en 2015, avait suspendu en septembre 2019 sa participation au CSA après le report d’une réunion de cette instance prévue à Kidal.

“La rencontre s’est bien passée après quatre à cinq mois sans réunion du CSA. Nous avons notamment parlé du redéploiement des forces armées (maliennes) dans le Nord de manière générale et en particulier à Kidal”, a déclaré à l’AFP le chef de la mission de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, à l’issue de la réunion, qui s’est tenue dans un hôtel de la capitale malienne.

“C’est la première fois qu’il y a eu une vraie discussion” sur cette question, a-t-il ajouté.

L’armée malienne n’a pas repris pied dans cette ville depuis des combats en mai 2014 pendant une visite du Premier ministre de l’époque, Moussa Mara, qui s’étaient soldés par sa lourde défaite face aux rebelles qui depuis contrôlent la localité.

“Les éléments de l’armée malienne reconstituée qui doivent aller à Kidal sont déjà à Gao (plus grande ville du nord du Mali) pour faire le déplacement sur Kidal. Il y a des détails techniques que nous allons régler mardi prochain”, a ajouté le responsable de l’ONU.

L’ordre du jour de la réunion du CSA dimanche prévoyait “le redéploiement (à Kidal) des premières unités de l’armée nationale reconstituée”, formée des forces armées maliennes, des combattants de l’ex-rébellion et des groupes armés progouvernement.

La réunion devait aussi discuter du dialogue national inclusif, lancé mi-décembre avec des acteurs de la société civile et la CMA.

Ce dialogue avait été boycotté par la plupart des partis d’opposition, notamment la principale formation d’opposition, le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie, qui avait estimé qu’il n’était pas inclusif.

La réunion de dimanche devait en outre discuter du lancement d’un fonds de développement des régions du nord du Mali. “La France a fait une annonce de deux millions d’euros (pour) ce fonds et d’autres bailleurs vont suivre”, selon M. Annadif.

La réunion du comité de suivi s’est déroulée en présence des ministres des Affaires étrangères de quatre des cinq pays membres de la force antijihadiste du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso).

Le Tchad, membre du G5 Sahel, et l’Algérie étaient représentés par des diplomates, et la France par son envoyé spécial pour le Sahel, Christophe Bigot. L’Union africaine était représentée par son commissaire à la paix et à la sécurité, Smaïl Chergui.

Le Mali fait face depuis huit ans à une crise profonde. D’abord confronté à une rébellion indépendantiste en 2012, Bamako lutte depuis contre les attaques jihadistes qui ne cessent de s’étendre, malgré la présence de forces françaises, africaines et onusiennes.

Sourcevoa afrique

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