Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Le représentant du FMI au Mali l’a dit ce samedi : le FMI attend d’ici le 1er décembre le rapport des sanctions contre les coupables dans les dossiers de l’avion présidentiel et les équipements militaires

Le représentant du Fonds monétaire international (FMI) au Mali, Anton Op Beke était ce samedi 8 novembre 2014 le conférencier d’une conférence-débat que l’Initiative pour le changement au Mali et en Afrique (ICMA) a organisée à la Maison de la presse de Bamako. Une conférence qui s’articulait autour des dossiers brûlants de l’actualité dans notre pays : les marchés de l’avion présidentiel et des matériels militaires. Le conférencier a d’abord expliqué la relation que son institution entretient avec notre pays dans le cadre du programme FEC (Facilité élargie de crédit).

mali fond mondiale international fmi croissnce mondiale

Il expliquera ensuite le déroulement du feuilleton des marchés de l’avion présidentiel et des matériels militaires entre le gouvernement malien et le FMI. Bref, pour monsieur Anton Op Beke, il n’appartient pas à son institution de dire que le président du Mali a droit à un avion ou pas, ou qu’on doit payer ou pas des équipements pour l’armée malienne. Mais simplement le FMI a trouvé que les dépenses qui ont été faites dans le cadre de ces marchés n’ont pas suivi les règles budgétaires. Ils n’ont pas respecté l’orthodoxie financière.

Ce qui est du reste la vocation de son institution dont l’appréciation sert généralement de garantie pour les autres partenaires.

Le conférencier a expliqué que le gouvernement à travers le ministère de la Défense, s’est couvert de l’argument du secret défense, pour passer de gré à gré des marchés d’un total de 135 milliards de francs CFA dont un marché de 69 milliards pour des équipements militaires accordé à Guo-Star et d’autres marchés parmi lesquels l’avion présidentiel accordés à d’autres personnes pour un montant total de 66 milliards de nos francs.

Or, le conférencier croit savoir que la question de l’avion présidentiel relève du domaine de l’aviation civile. Il a cité des pratiques dans l’exécution des marchés qui jurent avec la morale financière comme le fait pour ce fournisseur d’aller acheter la chaussette en Chine à 1500 F CFA pour venir la vendre au gouvernement malien à 10 000 F CFA.

Vu toutes les suspicions qui entouraient ces marchés, a souligné le conférencier, le FMI et le gouvernement ont convenu de commettre deux institutions de vérification de notre pays pour un audit : la Cour suprême et le Vérificateur général. Ce n’est pas tout car, les coupables aussi doivent être sanctionnés.

Après que ces deux institutions aient publié leur rapport, le FMI attend désormais du gouvernement le rapport de sanctions des coupables. « Le rapport de sanctions contre les personnes impliquées est attendu pour bientôt. Ces sanctions peuvent être politiques, administratives ou pénales », a dit le représentant du FMI dans notre pays.

 

A la question de savoir quand est-ce que le gouvernement doit fournir ce rapport au FMI et les conséquences qu’il peut avoir s’il n’était pas fourni avant décembre prochain, mois auquel doit se tenir le conseil d’administration de l’institution financière internationale, le conférencier a été clair :« Nous attendons le rapport d’ici le 1er décembre. C’est la condition sine qua non après la publication des rapports ».

C’est dire donc que le temps est désormais compté pour le gouvernement malien dans la perspective du conseil d’administration du FMI lequel doit entériner le processus de la reprise de la coopération avec notre pays. Déjà une folle rumeur a fait le tour de Bamako le mercredi dernier faisant état de la démission du gouvernement. Mais pour le moment on attend.

Ces révélations de monsieur Anton Op Beke n’ont pas manqué de faire réagir l’honorable Oumar Mariko qui y était présent. Le député élu à Kolondiéba a regretté que ça soit le FMI qui vienne faire ce genre de travail à la place des Maliens. Il a demandé à ce qu’on mette le document du conférencier à sa disposition pour exploitation.

 

Selon Mariko, le Premier ministre Moussa Mara a été soutenu lors de la motion de censure de l’opposition parce que l’argument de l’opposition ne tenait pas la route, mais il dit avoir regretté les propos tenus au cours des débats par le même Mara en rapport avec l’avion présidentiel. Des propos que l’honorable juge humiliants. Et Mariko d’ajouter : « Nous avons soutenu IBK au second de la présidentielle parce qu’on demandait de choisir entre deux maux ».

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance