Les changements opérés dans le gouvernement continuent d’alimenter des débats à Bamako et à l’intérieur du pays. La classe politique estime que les ministres rentrants sont pour la plupart des technocrates méconnus. Elle reste cependant divisée sur l’opportunité de ce remaniement partiel.
Les responsables du parti de la convention pour le développement du Mali, CODEM, affirment qu’ils ne sont pas certains que ce changement puisse régler un quelconque problème, si ce n’est de l’exacerber. « On ne voit pas comment le remaniement en soit va apporter la solution aux problèmes que vit notre pays. C’est pourquoi on n’en fait même pas un évènement. On a analysé les hommes et les femmes, ceux qui sont au pouvoir c’est eux qui connaissent le mieux leur capacité de travail » dit Alassane Abba secrétaire général de la CODEM.
Le parti CPM (convention pour le Mali), apprécie l’effet de surprise de ce remaniement. Il émet cependant des réserves sur les changements opérés au niveau de certains départements. « Nous avons été surpris par ce remaniement ministériel. On était habitué à avoir la teneur de l’information à l’avance, mais cette fois-ci la disposition a prévalu, ce qui est une bonne chose » affirme Oumar Diarra, membre de la Convention pour le Mali CPM. « Le changement de certains portefeuilles pose quand même des questions, le cas du ministre de l’éducation. Elle a reçu à faire des examens les plus transparents que n’avaient jamais organisé ces dernières années » regrette Oumar Diarra.
Rappelons que depuis sa prise officielle de pouvoir le 07 juin 2021, ce remaniement est le premier du genre opéré par la transition dirigée par le Colonel Assimi Goïta.
Studio Tamani