Le président du Botswana, Ian Khama, a exhorté son homologue du Zimbabwe, Robert Mugabe, à renoncer, sans délai, à son poste à la tête de son pays.
Pour le dirigeant botswanais, Mugabe a déjà fait son temps et qu’il n’est plus de la situation, capable de relever les défis du Zimbabwe. «Il est évident qu’à son âge et vu l’état dans lequel le Zimbabwe se trouve, il n’est vraiment pas en mesure de fournir le leadership qui pourrait faire sortir son pays de cette situation», a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Reuters.
Il invite ainsi son homologue, âgé de 92 ans, à démissionner pour donner la chance à son pays de sortir de la crise politique et économique qu’il connaît depuis le début des années 2000 et de renouer avec la croissance. Mugabe dirige le Zimbabwe depuis son indépendance en 1980.
Des telles déclarations ne devraient pas plaire à Mugabe qui avait déjà fait savoir son intention de se représenter à la prochaine présidentielle en 2018.
Mais Khama, connu pour son franc parlé, espère que le dirigeant zimbabwéen, qu’il accuse par ailleurs de porter un coup aux progrès économiques de la région, sera sensible à son conseil. Pour sa part, il se prépare à quitter ses fonctions en 2018, au terme de son second mandat. «Mon opinion a toujours été que 10 ans à la tête de tout type d’organisation – pas seulement un pays ou un gouvernement, toute organisation – est le maximum», a confié le chef de l’Etat botswanais.
Le Botswana est le premier producteur mondial de diamant. Il est surnommé «le miracle africain» ou encore «la Suisse de l’Afrique», et fait partie des pays africains avancés en termes de gouvernance et de transparence.
Source: agenceafrique