Après 11 ans d’absence, les Forces armées maliennes ont repris le contrôle de Kidal. Un honneur et une fierté pour l’ensemble de l’équipe de la transition qui a réussi là ou plusieurs prédécesseurs ont échoué. Qu’à cela ne tienne, le président de la transition le col. Assimi Goïta a attiré l’attention que « notre mission n’est pas achevée », puisqu’elle constitue, selon lui, « à recouvrer et à sécuriser l’intégrité du territoire sans exclusive aucune ».
« Malgré les anicroches, les trahisons et les complots ayant entouré ces opérations de rétrocessions, les prévisions fantaisistes, nos vaillantes Forces Armées et de Sécurité ont atteint leurs objectifs et le Mali est et restera UN et Indivisible » a indiqué le col. Abdoulaye Maïga, Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement dans un communiqué après l’entrée de l’armée malienne à Kidal, le 14 novembre 2023, une décennie après.
Cette victoire est certes une étape importante dans la reconquête de l’ensemble du territoire national, mais ne doit pas, selon le président de la transition, le col. Assimi Goïta, détourner l’objectif final qui est la protection des personnes et de leurs biens. « Notre mission n’est pas achevée, je rappelle qu’elle consiste à recouvrer et à sécuriser l’intégrité du territoire sans exclusive aucune conformément aux résolutions du conseil de sécurité » a-t-il insisté.
Une occasion pour le chef de l’Etat de revenir sur le fondement de cette nouvelle offensive de l’armée malienne contrairement allégations. « Je rappelle que cette opération ne poursuit aucun intérêt particulier autre que la sauvegarde de notre Mali un et indivisible et n’a pas d’autres buts que la lutte contre le terrorisme et la sécurisation de notre pays » a-t-il mis l’accent.
Dans le même ordre d’idée, le chef d’état-major général des armées, le général de division Oumar Diarra ajoute que cette rentrée à Kidal, « loin d’être une opération de reconquête ou d’occupation de la localité », rentre dans le cadre des missions régaliennes des forces armées et de sécurité, c’est-à-dire, la protection des personnes et leurs biens ainsi que la défense de l’intégrité territoriale du Mali. A ses dires, la reconquête de la Kidal ne fait exception à la règle. « Il s’agissait de venir libérer les populations de Kidal qui étaient prises en otage par un consortium de mafias, de groupes armés terroristes… qui n’avaient d’autres soucis que leurs propres intérêts au détriment des populations meurtries qui n’avaient à aucune ressource aux services sociaux de base »
Cette occasion était également bonne pour l’ensemble de la hiérarchie militaire de rendre hommage, non seulement, aux forces armées et de sécurité pour leur « engagement et dévouement inébranlable », mais aussi et surtout au peuple malien dont la résilience a permis, selon eux, de surmonter des épreuves destinées à affaiblir son soutien à la Transition.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS