La majorité parlementaire à l’Assemblée Nationale à l’issue des élections législatives bien réussie, continue d’affûter ses armes. Conséquence : dans quelques jours, le gouvernement sera remanié. Ce qui s’avère comme une nécessité en démocratie pour pouvoir jouer avec les couleurs les plus représentatives de la scène politique. Pour l’instant, c’est M. Oumar Tatam LY de proposer un « Contrat de législature » aux partis qui militent au sein de la majorité présidentielle. A la lecture, on retient un principal enseignement qui est celui de relever la formation d’un groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale à 10 députés et non 5 comme c’est le cas aujourd’hui.
Le Premier Ministre Oumar Tatam a-t-il une conscience claire des nombreux défis qui l’attendent ? On peut sans risque de se tromper répondre par l’affirmative. En témoigne la démarche politique responsable adoptée par le PM ces dernières semaines sur instruction du Président la République d’organiser la majorité présidentielle.
Toute chose qui s’est traduite par l’ouverture des consultations avec les chefs de partis de la mouvance présidentielle dont le but est de constituer une majorité parlementaire forte et stable pour accompagner la mise en œuvre du Projet Présidentiel les cinq ans à venir.
Ce contrat de législature que le Premier Ministre propose aux leaders des partis politiques qui sont dans la majorité présidentielle s’articule autour de plusieurs points majeurs qui sont entre autres : la constitution d’une majorité parlementaire et présidentielle forte et stable autour du Président de la République et du Premier ministre; la mobilisation de toutes les ressources et de toutes les énergies disponibles pour la réalisation du Programme d’Action Gouvernemental (PAG) basé sur le Projet Présidentiel ; la promotion des valeurs cardinales de la société malienne qui ont pour noms : le travail, la liberté, le dialogue, la justice, la solidarité et le respect de la parole donnée.
Ledit contrat stipule que les partis signataires s’engagent solennellement« à respecter les principes moraux et politiques suivants : le respect des engagements, la loyauté et la fidélité, l’exemplarité du leadership, etc.
Quant à la formation d’un groupe parlementaire à l’Assemblée, le contrat propose une innovation qui sera synonyme d’un parcours de combattant pour les partis moyens. Désormais, il faut disposer de 10 députés pour prétendre former un Groupe parlementaire contrairement à l’actuel formé seulement de 5. C’est certainement en vue de cela que les partis concernés par le Contrat de Législature se sont engagés à créer un intergroupe parlementaire pour assurer une meilleure fonctionnalité des organes de l’Assemblée Nationale.
Aussi, les partis signataires du Contrat de législature auront-ils pour les 5 ans à venir à cheviller ensemble et à emboucher la même trompette. Devant une telle communauté de destin politique, ils s’engagent à mettre en commun leurs ressources en vue de défendre et promouvoir les principes et objectifs notés et commentés dans ledit contrat.
Ces partis sont entre autres le Rassemblement Pour le Mali(RPM) et naturellement ses alliés, l’ADEMA, MPR, MIRIA, CNID, UM-RDA, CODEM, ASMA, FARE, CDS, YELEMA, UDD.
L’URD de Soumaila Cissé, le PDES et le PARENA de Tiébilé Dramé se trouvent sur une courbe ascendante pour animer l’opposition politique.
B.COULIBALY
SOURCE: L’Agora