Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a sacrifié ce 20 avril 2018, à une tradition républicaine bien établie. Devant les députés, il a présenté sa déclaration de politique générale. Axée sur les grandes préoccupations du moment, il a sollicité l’accompagnement des élus de la nation pour « sortir des épreuves que nous affrontons.»
Rappelant les missions dont il a été investi lors de sa nomination le 30 décembre 2017 à la tête du gouvernement, le Premier ministre a exposé les quatre axes majeurs autour desquels est orientée l’action de son gouvernement (la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation nationale, la résolution des problèmes de sécurité au centre du Mali, la satisfaction des demandes sociales et l’organisation d’élection transparentes, crédibles et apaisées).
« Convaincu de l’urgence et de l’importance » des missions assignées au gouvernement, Soumeylou Boubèye Maïga s’est dit conscient des défis à relever, sans douter de la capacité des Maliens à les relever. Compte tenu de l’importance et l’ampleur des reformes de l’accord, également, le gouvernement est conscient du retard pris dans la mise en œuvre de l’accord. Une politique concernant toutes les parties prenantes a été mise en place, afin de mener à bon port la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. « Dans cette mise en œuvre, nous ne faiblirons pas dans notre volonté de travailler à l’union et à la cohésion entre toutes les filles et tous les fils du Mali », insiste le Premier ministre.
Au cours de cette déclaration de politique générale, le chef du gouvernement a évoqué plusieurs chantiers capitaux de l’Etat. Parmi lesquels, il y a « le réarmement et le redéploiement de l’armée sur l’étendue du territoire », « un processus de dialogue de proximité ouvert à tous ceux qui renoncent à la violence », « l’organisation d’une élection paisible et transparente ». En outre, plusieurs préoccupations allant dans divers domaines à savoir, la santé, l’éducation, l’industrie, l’électricité entre autres. « Nous ferons en sorte que la prise en charge des besoins fondamentaux et pressants bénéficie en priorité aux couches fragiles et aux revenus modestes », précise Soumeylou Boubèye Maïga. Ainsi, un processus participatif sera engagé pour l’adoption d’une loi sur la transparence de la vie publique, afin de lutter contre la corruption. L’un des problèmes majeurs du pays.
Appel à l’union sacrée
Pour la réussite de ces actions, le chef du gouvernement d’une part sollicite l’accompagnement et le soutien de tous les Maliens à travers le monde, d’autre part l’appui des partenaires multinationaux. La Politique de Déclaration Générale sera soumise au débat ce 23 avril 2018.
Journal du mali