C’est un secret de Polichinelle, l’équation du bourbier malien paraît de plus en plus difficile à résoudre par la communauté internationale. Et pour cause! Il ne se passe pratiquement plus de semaine sans que les Casques bleus ne risquent leurs vies en raison notamment des charges d’explosifs avec lesquelles les groupes islamistes armés ont miné le Nord du pays. Presque tous les pays qui composent les forces internationales ont déjà payé un lourd tribut à cette opération de «pacification» qui tourne désormais à la tragédie.

Au bord du désespoir, voire du fatalisme, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, appelle à un renforcement des capacités opérationnelles des Casques bleus. Un appel qui traduit et trahit l’échec programmé non seulement de la Minusma elle-même, mais également de la stratégie employée jusque-là pour ramener la paix dans la partie septentrionale du Mali. Pour n’avoir pas atteint les résultats escomptés, l’ensemble des opérations semblent avoir été mal montées, soit par une mauvaise compréhension des réalités de terrain, soit par une sous-estimation des forces susceptibles de rendre efficace la mission.

A qui la faute si on en est arrivé-là ? Telle est peut-être l’ultime question qu’on devrait se poser avant d.envisager quelque remaniement ou renforcement que ce soit. Mais hélas! L’introspection sur la situation du Mali n’est encore à l’ordre du jour aussi bien dans les instances de l’ONU qu’à Bamako. Et pourtant, il faut bien commencer par là…

Source : Autre Presse