Depuis le deuxième tour de la présidentielle, le 12 août, le principal challenger du président IBK, Soumaïla Cissé, et certains candidats continuent de contester la réélection du président sortant. Ainsi, lors de la marche du samedi 15 septembre, le parti Sadi a estimé que «pour sauver le Mali, une transition s’impose».
La journée du samedi a vu défiler de la Place de la liberté à l’esplanade de la Bourse du travail de Bamako, une foule estimée à 25 000 personnes pour dire non à la fraude électorale ou tout simplement défendre la démocratie. Du moins, si l’on se réfère aux pancartes ou banderoles de certains manifestants. Les enlèvements et les séquestrations de certains acteurs politiques étaient également au centre de cette mobilisation.
Les ex-détenus Paul Ismaël Borro et Moussa Kimbiri libérés 24 heures avant la marche étaient également de la marche pour dénoncer leur arrestation qu’ils estiment arbitraire. Par contre, Bourama Diarra reste encore entre les mains des autorités policières du 4ème arrondissement de Bamako.
Fortement contestée, la réélection d’Ibrahim Boubacar Kéita à la magistrature suprême est vue comme un affront par le camp de M. Soumaïla Cissé et certains candidats à l’élection présidentielle de 2018. Soumaïla Cissé et ses partisans ont appelé à la restauration de leur victoire.
De son côté, le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) soutient plutôt qu’une transition s’impose au Mali afin de le sauver.
Rappelons qu’une bataille juridique est engagée au niveau de la Cour suprême contre les membres de la Cour constitutionnelle pour forfaiture et aussi niveau de la cour de justice de la Cédéao. Avant les décisions de ces juridictions, le Mali est en proie aux mouvements de contestation.
Gabriel TIENOU
Source: Le Reporter