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Le numéro un d’Al-Qaida prête allégeance au nouveau chef des talibans afghans

Le numéro un d’Al-Qaida a fait allégeance, jeudi 13 août, au nouveau chef des talibans, le mollah Akhtar Mansour, pourtant contesté par une partie des membres de son mouvement. Un engagement inspiré de celui du « cheikh Oussama ben Laden et de ses frères, aujourd’hui martyrs, au commandeur des croyants le mollah Omar », défunt chef des talibans, a précisé, après des mois de silence, Ayman Al-Zawahiri dans un message audio diffusé par des sites islamistes.

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Le propos est précédé d’une vidéo montrant Oussama ben Laden, tué dans un raid des forces spéciales américaines au Pakistan en 2011, faisant allégeance dans le passé au mollah Omar. Ce dernier est mort il y a deux ans, mais son décès n’a été confirmé qu’à la fin de juillet par le groupe extrémiste.

Le mollah Mansour, son ancien bras droit, lui a succédé, mais il s’est rapidement retrouvé contesté au sein même de sa nébuleuse, confrontée à la montée en puissance de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI). Une frange de la rébellion islamiste l’accuse d’avoir été désigné au terme d’un processus expéditif et d’avoir menti pendant deux ans sur l’état de santé du mollah Omar, mort en avril 2013 au Pakistan, selon les services secrets afghans.

Succession contestée

Le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a confirmé avoir reçu le message d’allégeance du chef d’Al-Qaida, mais les insurgés islamistes « ne veulent pas faire de commentaire à ce stade ». « L’annonce de Zawahiri est logique et conforme à la tradition islamique en matière de gouvernance et de succession », a commenté l’analyste pakistanais Imtiaz Gul, spécialiste d’Al-Qaida et des talibans. « C’est en ligne avec leur idéologie politique (…) qui rejette l’idée d’une succession héréditaire. »

Après la désignation du mollah Mansour, le fils et le frère du mollah Omar avaient rapidement remis en cause la légitimité de celui qui est devenu le nouveau « commandeur des croyants ». Peu après, le chef du bureau politique des talibans, établi en 2013 au Qatar pour y faciliter un éventuel dialogue de paix avec le gouvernement afghan, Tayeb Agha, a démissionné de ses fonctions.

Ce dialogue divise les cadres des talibans et constitue un des dossiers brûlants dont a hérité le mollah Mansour. Après un premier cycle de pourparlers organisé au début de juillet au Pakistan, une deuxième rencontre devait avoir lieu récemment, mais elle a été reportée sine die après l’annonce de la mort du mollah Omar.

 

Source: lemonde

 

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